Juillet 1983 - n° 434

Après un article sur « l'Église catholique face aux problèmes de la guerre et de la paix au cours des siècles » paru le mois dernier, l'auteur aborde un sujet d'une actualité brûlante, puisqu'il commente les déclarations des évêques catholiques allemands et américains dont nous ne connaissons encore que des extraits, souvent accompagnés de commentaires qui en déforment la portée ou le sens. Lire les premières lignes

  p. 9-22

Le pacifisme est le plus souvent étudié, de nos jours, sous sa forme religieuse. C'est en fait un phénomène complexe, aux aspects très divers. Docteur en philosophie politique, l'auteur nous montre que de nombreuses formes d'idéologies ou de philosophies peuvent également entraîner des attitudes pacifistes.

  p. 23-42

Cet article est le texte d'une conférence prononcée à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) par l'auteur, président de l'Université de Paris I (Panthéon - Sorbonne) et de l'Institut national supérieur d'études de défense (INSED).

  p. 43-54

La « doctrine » Rogers a fait l'objet d'un article du général Claude Le Borgne dans notre numéro de février, tandis que A.M. Thomas traitait du concept de l'Air Land Battle dans notre numéro d'avril. Nous avons ici une étude, par un spécialiste des affaires allemandes, des réactions qui ont été perceptibles en République fédérale d'Allemagne (RFA) sur ces idées « nouvelles ».

  p. 55-72

Cet article est un condensé d'une communication faite lors de la journée d'études « Défense et recherche universitaire » organisée par le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), dont le sujet portait sur la sécurité de la France et les impératifs de développement, facteurs internes et externes.

  p. 73-96

L'auteur nous ramène une fois de plus dans les pays d'Amérique centrale qu'il connaît bien, pour soulever un problème majeur. Jusqu'ici les États-Unis ont eu une situation géostratégique quasi-insulaire car aucune menace ne pesait sur leurs frontières, ce terme étant entendu en son sens habituel. Déjà, lors de l'affaire de la dépêche Zimmermann pendant la Première Guerre mondiale, on avait pu penser que cette insularité pouvait être menacée, et c'était bien le sens de la démarche allemande qui a beaucoup fait pour provoquer l'entrée en guerre des États-Unis en 1917. L'auteur va plus loin en appliquant la notion américaine de « frontier » à l'Amérique centrale et aux Caraïbes. Lire les premières lignes

  p. 97-110

Que connaissons-nous en France, et en Europe, de ce petit pays d'Amérique latine coincé entre le Brésil et l'Argentine sur les bords du Rio de la Plata ? Peu de choses en vérité, et cette situation géographique particulière l'a fait comparer à la Suisse. Cette « lettre d'Uruguay », quasi-anonyme, vient nous apporter un grand nombre de précieuses informations. Lire les premières lignes

  p. 111-117

L'auteur nous donne ici une vue plus étendue de la question des armes chimiques que nous publierons en deux parties. Dans le présent numéro, il situe les armes chimiques dans l’histoire et le droit international avant une réflexion sur les aspects techniques et militaires de cette arme, sa mise en œuvre et la défense qu’on peut lui opposer. Lire les premières lignes

  p. 119-129

Cet article ne doit rien à des vues de marins ou d'anciens marins (sauf peut-être pour une note de la rédaction, qui n'a pu s'empêcher de donner son avis sur un point précis, où son expérience personnelle était en jeu). L'auteur est un jeune ancien élève de l'ENA, docteur es sciences politiques et diplômé d'études approfondies d'analyse politique et d'histoire moderne et contemporaine. Il est un passionné des problèmes maritimes et vient de publier un livre sur la puissance maritime soviétique. Lire les premières lignes

  p. 131-138

Chroniques

Le « Sommet » de Williamsburg ne peut être considéré comme la réunion d’une organisation internationale, car ces rencontres annuelles des chefs d’État et de gouvernement des sept grands pays industriels du monde non communiste n’ont aucun fondement institutionnel. Elles permettent une confrontation des points de vue, mais ne peuvent pas déboucher sur des décisions contraignantes pour les participants, à la différence du Conseil européen qui, bien qu’étant lui aussi privé de toute existence institutionnelle (il se situe hors des cadres prévus par le Traité de Rome) n’en est pas moins devenu l’organe majeur de la Communauté européenne. Alors que l’on s’attendait à un affrontement sur le plan monétaire, c’est par un accord sur les euromissiles que s’est clôturée la première journée des entretiens. Dans la partie de bras de fer engagée entre Moscou et l’Otan sur la question des missiles de croisière et des Pershing II, la France (qui ne fait pas partie de l’organisation militaire intégrée de l’Otan) et le Japon (qui n’est pas membre de l’Alliance atlantique) se sont rangés aux côtés des États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne, de l’Italie et de la République fédérale d’Allemagne (RFA). La notion de sécurité occidentale est ainsi considérée comme débordant du cadre atlantique, ce qui pourrait constituer un facteur nouveau dans le problème, posé depuis quelques semaines, d’une sorte d’association, dont les formes juridiques restent à étudier, du Japon aux travaux de l’Otan – problème auquel le Japon souhaiterait qu’une solution positive fût apportée en raison des menaces que les SS-20 installés dans certaines zones asiatiques de l’URSS font peser sur lui. Lire les premières lignes

  p. 139-143

• La Revue Internationale de Défense, publiée par Interavia à Cointrin-Genève, dans son n° 4/1983, donne un article intitulé « Les opérations combinées : les problèmes de défense vus par les Suédois », dont l’auteur est M. Tomas Ries de l’Institut universitaire des hautes études internationales de Genève. Lire les premières lignes

  p. 144-147

Avec la déclaration des évêques américains, le vote en France de la Loi de programmation militaire, la reprise à Genève des négociations sur les euromissiles, les rencontres de pacifistes à Berlin puis le Sommet de Williamsburg, le mois de mai 1983 n’a pas manqué de sujets de réflexion. Nos confrères ont cependant accordé à ces événements une place inégale, leur préférence allant principalement aux sujets ayant une connotation idéologique ou doctrinale. D’où l’importance allouée à la prise de position de l’épiscopat américain et à la déclaration sur la sécurité signée à Williamsburg. Lire les premières lignes

  p. 148-152

Près de dix-huit mois après avoir publié la première édition du Soviet Military Power, le gouvernement américain vient de faire paraître une seconde version qui constitue une mise à jour de l’évaluation de la menace militaire soviétique par les États-Unis, et son évolution depuis la fin de 1981. Lire la suite

  p. 153-154

La Loi de programmation militaire 1984-1988 dont nous avions présenté les éléments essentiels dans notre chronique du mois dernier a finalement été votée par l’assemblée nationale le 20 mai 1983. Les tableaux des commandes et des livraisons de matériels que nous avions publiés, même si les réalisations des programmes débordent largement 1988, ne suffisent pas à préciser le visage de nos forces armées à l’horizon de l’an 2000. Essayons de le faire en utilisant pour cela un document fort intéressant, le rapport établi au nom de la commission de la défense nationale et des forces armées par M. Luc Tinseau, député, ainsi que l’annexe qui y est jointe et qui a été établie par son collègue, M. Jean-Yves Le Drian au nom de la commission des Finances, de l’Économie générale et du Plan. Lire les premières lignes

  p. 155-162

Le général Imbot, Chef d’état-major de l’Armée de terre (Cémat), s’est rendu, du 16 au 20 mai 1983, en visite officielle, en Espagne. Il y a notamment rencontré, à Madrid, le Chef d’état-major de l’armée de terre espagnole, a visité l’Académie d’infanterie de Tolède et l’Académie générale militaire de Saragosse puis a assisté à un exercice d’unités blindées et mécanisées au camp de San Gregorio. Lire les premières lignes

  p. 163-166

Au moment où nous rédigeons cette chronique, le projet de loi n’a pas encore été définitivement voté par le Parlement. Les réflexions qui sont exprimées ne sont donc liées qu’au projet et ne préjugent en rien des modifications que pourrait lui apporter la représentation nationale. Lire les premières lignes

  p. 167-170

Les conflits et crises qui sont nés dans le monde au cours de ces dernières décennies ont mis en relief l’importance du renseignement. Il constitue pour les chefs politiques et militaires une aide à la décision indispensable. Dans la conduite d’une crise, le renseignement permet d’évaluer les forces en présence, de suivre leur déploiement et de contrôler leur manœuvre ; dans le déroulement d’un conflit, il facilite la direction des opérations en intervenant dans la validation des objectifs et l’estimation des résultats obtenus. Lire les premières lignes

  p. 171-174

Des informations récentes permettent d’affiner une analyse précédente qui concernait la situation des pays de la « ligne de front » et les facteurs pouvant influencer le comportement de ceux-ci à l’égard de l’Afrique du Nord. Lire les premières lignes

  p. 175-181

* La déclaration sur la sécurité, signée le 29 mai 1983 à Williamsburg comporte les principaux points suivants : Lire la suite

  p. 182-183

Bibliographie

Jean-Pierre Peroncel-Hugoz : Le radeau de Mahomet  ; Éditions Lieu Commun, 1983 ; 243 pages - Claude Le Borgne

La révérence qu’il est aujourd’hui de bon ton de porter à l’islam entraîne qu’à en parler franchement on passe pour pamphlétaire. Ainsi Jean-Pierre Péroncel-Hugoz prend-il, sur son radeau, un risque qu’il assume avec talent et dont il faut le féliciter. Il annonce d’emblée sa couleur, partant en guerre contre les « Turcs de profession », expression vieillotte qu’il rajeunit pour désigner les laudateurs inconditionnels de la religion du Prophète, « lèche-babouches » ou « convertis écologiques » dont Roger Garaudy est le chef de file. Lire la suite

  p. 184-185

Marc Ferro : 1956 : La mémoire du siècle, Suez  ; Éditions Complexe, Puf, 1983 ; 153 pages - Eugène Berg

La décision de nationaliser la Compagnie du Canal de Suez, figure incontestablement, dans le monde de l’après-guerre d’événement clef, c’est que la crise qui en résulte se situe au point d’interférence de plusieurs conflits : la guerre froide, la décolonisation et le conflit israélo-arabe. Lire la suite

  p. 185-185

Douglas T. Stuart et William T. Tow : China, the Soviet union, and the West-strategic and political dimensions in the 1980’s  ; Westview Press, 1982 ; 309 pages - Élisabeth Fouquoire-Brillet

Fruit de la conférence sur l’aspect militaire des relations sino-soviétiques, tenue en mai 1980 à Garmish (RFA), cet ouvrage tente de répondre à une question que William T. Tow pose ainsi dans sa préface : après dix années d’alignement sur le modèle soviétique, en 1960 la Chine rompt avec Moscou pour échapper à son contrôle ; en 1969 elle sort de son isolement international et renoue avec les États-Unis d’Amérique en réponse à la menace soviétique. Elle fera de Moscou, son pire ennemi, pendant toutes les années 1970. Quel sera le jeu politique chinois dans les années 1980 ? Lire la suite

  p. 185-187

Revue Défense Nationale - Juillet 1983 - n° 434

Revue Défense Nationale - Juillet 1983 - n° 434

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Juillet 1983 - n° 434

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