Février 1998 - n° 595

Repères - Opinions - Débats

  p. 3-10

Des grands thèmes de notre société sont actuellement évoqués, car celle-ci a changé en bien des domaines. Cette valeur fondamentale qu’est la citoyenneté nécessite ainsi une sorte de « mise à jour », et même, diront certains, une nouvelle définition. Le général Paris, ancien commandant de la 2e DB, animateur d’un club de réflexion politique, nous apporte une réponse personnelle en liant étroitement la défense à la citoyenneté, et en prônant le retour de l’instruction civique, sous une nouvelle forme, dans les établissements de l’éducation nationale.

  p. 11-19

L'auteur profite de la réforme du service national pour évoquer un thème qui lui est cher et qu’elle avait déjà abordé : éducation civique et défense. Ses réflexions sont particulièrement pertinentes, mais ses idées sont-elles partagées par les enseignants ?

  p. 21-29

Dans le même esprit que le texte précédent, l’auteur de l’article cidessous nous prouve combien les enseignants ont réalisé l’importance de l’instruction civique à l’école, à une époque où notre société montre de graves carences.

  p. 31-37

Dans notre livraison d’avril 1997, le colonel Francart, chargé de mission auprès du sous-chef de la division « études, planification, finances » de l’état-major de l’armée de terre, nous avait fait connaître ses réflexions sur la doctrine. Dans l’article qui suit, il aborde un thème très actuel et très préoccupant, la violence. En même temps, il pose la question difficile de la riposte et de l’emploi des forces armées pour exercer celle-ci.

  p. 39-52

L'auteur nous livre ses réflexions personnelles sur les questions essentielles qui se posent à notre politique extérieure. Il donne aussi quelques conseils qu’il serait souhaitable de suivre.

  p. 53-64
  p. 65-72

L’étude que l'auteur présente aujourd’hui est particulièrement bienvenue car elle précise avec objectivité et mesure un certain nombre de points qui suscitent bien des polémiques.

  p. 73-79

L’article ci-dessous est sévère mais objectif : il ne faut pas se leurrer, les Américains font du commerce, pas des sentiments. Dans l’industrie d’armement, une confrontation générale est engagée : il s’agit pour la France et les Européens d’en sortir gagnants, sinon vainqueurs.

  p. 81-95

Le 24 septembre dernier, la Commission européenne a appelé à une restructuration urgente de l’industrie aéronautique civile et militaire européenne, afin de faire face à la concurrence américaine ; elle semble convaincue qu’une telle opération passe par une évolution d’Airbus. L'auteur, chargée d’études auprès de la délégation internationale d’un grand organisme bancaire, suit particulièrement ces questions et esquisse ici ce que pourrait être la première étape d’un rapprochement industriel européen dans ce secteur.

  p. 97-104
  p. 105-113

Dans notre livraison de mars 1996, l'auteur nous a présenté les raisons et les prémices de l’adoption de la monnaie unique, l’euro, par l’Union européenne. Dans le texte qui suit, il précise les modalités de cette mise en place dans les prochaines années.

  p. 115-128

Considérée comme une région à forte croissance, l’Asie orientale vient de traverser une période d’incertitude caractérisée par d’importantes secousses monétaires. Ces turbulences ont amené l'auteur à se livrer à une analyse détaillée des différentes composantes du fameux modèle asiatique. Il reste optimiste quant à l’avenir de cette partie du monde en raison de ses énormes potentialités.

  p. 129-141
  p. 143-152

Chroniques

  p. 153-156
  p. 157-166
  p. 167-171
  p. 172-174

En créant les bases navales outre-mer, la marine a entrepris une démarche d’harmonisation et de rationalisation du dispositif de soutien à terre de ses bâtiments. Après avoir rappelé la genèse de ce dispositif qui trouve ses fondements dans le plan Armées 2000, seront présentés les bases navales, les bénéfices escomptés de leur création, ainsi que l’extension possible de cette notion à la métropole. Lire la suite

  p. 175-176
  p. 177-181

« Tout citoyen, toute personne, vivant sur le territoire de la république a droit à la sécurité. Il ne peut y avoir des quartiers sûrs et des zones de non-droit. Il y va de la solidité du lien social. Le gouvernement a la ferme volonté d’assurer l’égalité des citoyens devant le droit à la sécurité. (…) Il n’y a pas de choix entre la liberté et la sécurité. Il n’y a pas de liberté possible sans sécurité » : c’est par cette déclaration de principes que le Premier ministre, Lionel Jospin, a ouvert le colloque « Des villes sûres pour des citoyens libres », organisé par le ministère de l’Intérieur, les 24 et 25 octobre 1997 à Villepinte. Phénomène de société inscrit, à partir de la fin des années 70, sur l’agenda politique, et objet, depuis des lustres, de débats idéologiques et autres controverses passionnelles, la sécurité n’en demeure pas moins, et sans même faire référence à la sempiternelle idée de contrat social, une priorité consubstantielle au pouvoir d’État. Lire les premières lignes

  p. 182-185

Le secrétaire d’État américain Madeleine Albright a effectué en décembre 1997 sa première tournée en Afrique au cours de laquelle elle a visité pas moins de sept pays. À cette occasion, un voyage du président Bill Clinton a été annoncé pour 1998, alors qu’aucun président américain n’avait mis les pieds sur le continent depuis Jimmy Carter il y a une vingtaine d’années, sauf dans le cas de George Bush, pendant la crise somalienne, pour une visite de quelques heures aux troupes américaines. De fait, depuis les années de sortie de la guerre froide, on a pu constater un indéniable désengagement américain vis-à-vis de l’Afrique, qui n’était plus considérée comme un enjeu politique et stratégique essentiel du fait du départ massif et précipité des Soviétiques et de leurs alliés. Paradoxalement, au début des années 90, l’engagement américain en Somalie, qui devait marquer l’intérêt de Washington pour la stabilité de l’Afrique dans l’après-guerre froide, s’est révélé catastrophique et a abouti à amplifier le désengagement américain. Au cours de cette période, l’aide américaine, civile et militaire, a chuté spectaculairement et les échanges commerciaux sont restés à un niveau assez bas. Lire la suite

  p. 186-187
  p. 188-191

Bibliographie

Philippe Contamine : La noblesse au Royaume de France  ; Puf, 1997 ; 386 pages - Claude Le Borgne

Philippe Contamine, membre de l’Institut, est l’un de nos plus éminents médiévistes. De là résulte sa familiarité avec l’art militaire. Spécialiste de la guerre de Cent Ans, c’est un intime de Jeanne d’Arc. Président du conseil scientifique au centre d’études d’histoire de la défense, il a dirigé la rédaction du premier tome de l’Histoire militaire de la France (1). Dans son dernier livre, il nous fait les honneurs de la noblesse « au royaume de France », en une période charnière qui va de 1280 à 1510. L’ouvrage, érudit et plaisant à la fois, foisonne de détails concrets et souvent pittoresques, rapportés dans le délicieux français ancien. Au fil des chapitres, nombre et structures, train de vie, éducation, identité nobiliaire, vie religieuse, valeurs et vanités, rapport à la société et au roi, nous sont présentés. Pourtant, de ce très riche panorama, un thème majeur se détache, celui de la légitimité. Lire la suite

  p. 192-192

Claude Riffaud : Rêve de Siam  ; Presses de la Cité, 1997 ; 463 pages - Pierre Morisot

Rivalité entre puissances, contrôle des routes maritimes, conquête de marchés, trafic de drogue, voire projection de force, les principaux ingrédients de la géopolitique contemporaine sont ici présents, mais il n’est pas question du mur de Berlin et Sun Tse n’a pas encore été redécouvert. Nous sommes au XVIIe siècle, le roi Louis est puissant mais lointain, et les messages diplomatiques suivent les vagues des océans et non les ondes hertziennes. Lire la suite

  p. 193-193

Gilles Boquerat : Les avatars du non-alignement  ; Publications de la Sorbonne, 1997 ; 296 pages - Pierre Morisot

« Version écourtée » d’une thèse de doctorat, l’ouvrage présente les caractéristiques liées à son origine : étude fouillée, documentation abondante et précise tirée notamment des archives du Quai d’Orsay, des FRUS (Foreign Relations of the United States) et des discours et écrits de Nehru ; en contrepartie, chronologie détaillée risquant de noyer l’essentiel dans les sinuosités de quinze chapitres, si le seizième et dernier, consacré au bilan, ainsi que l’excellente et brève conclusion, ne venaient opérer une brillante synthèse. Lire la suite

  p. 194-195

Paul Giniewski : Préhistoire de l’État d’Israël  ; Éditions France-Empire, 1998 ; 391 pages - Michel Klen

L’État d’Israël a été officiellement proclamé le 14 mai 1948. Sa « préhistoire » remonte cependant à près de deux mille ans. C’est ce que nous démontre l’ouvrage de Paul Giniewski qui raconte avec une très grande précision les tentatives, les échecs, les soubresauts et les réussites de vingt siècles de luttes menées par la communauté juive. Ce long combat s’est appuyé sur le sionisme, que les spécialistes présentent comme une idéologie et un mouvement politique ayant pour objectif de donner un État au peuple juif dispersé sur toute la planète. L’esquisse de ce concept a été établie au milieu du XIXe siècle par le Suisse Henri Dunant. Dans son action, le fondateur de la Croix-Rouge était mû par des idéaux humanitaires. Il se fit le champion de la mise en valeur de la Palestine et des pays avoisinants par la présence de gens estimables et plus particulièrement de juifs. Selon ce grand humaniste, les instruments en seraient une société universelle pour la rénovation de l’Orient et une société pour la colonisation de la Syrie et de la Palestine. Lire la suite

  p. 195-196

Amiral Pierre Lacoste (dir.) : Approches françaises du renseignement. Y a-t-il une culture nationale ?  ; Fondation pour les études de défense, 1997 ; 158 pages - Michel Klen

L’ouvrage publié par la Fondation pour les études de défense rassemble des textes intéressants qui ont été rédigés à l’occasion d’un séminaire sur la culture du renseignement. Il analyse tout d’abord l’évolution historique des services de renseignement en France. Après la défaite de 1940, la France libre a constitué le bureau central de renseignement et d’action (BRCA). Cet organisme ne comprenait pas les services clandestins de la Résistance. Pour améliorer la coordination de tous les réseaux et faciliter les synthèses, les différents services fusionnent avec le BRCA et forment en novembre 1943, à Alger, la direction générale des services spéciaux (DGSS). Ce département devient la direction générale des études et de la recherche (DGER) en 1944, puis le service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece) en 1946. Cette dernière appellation a subsisté jusqu’en 1982, date de la création de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Lire la suite

  p. 196-198

Un atlas se veut un ouvrage pédagogique, à base de cartes, destiné à expliquer clairement des situations pour le moins complexes. Les Éditions Autrement, depuis une quinzaine d’années, nous offrent la version française d’atlas géostratégiques réalisés principalement en Angleterre. L’Atlas des conflits fin de siècle est ainsi l’ultime production de cette intéressante série. Or, si l’ensemble de l’ouvrage est, au premier abord, de bonne facture, on ne peut qu’être déçu, en dernière analyse, par le ton général de cet atlas. À côté de points très positifs, les raccourcis trop simplificateurs ou les synthèses abusives sont légion. Dommage. Lire la suite

  p. 198-199

Revue Défense Nationale - Février 1998 - n° 595

Revue Défense Nationale - Février 1998 - n° 595

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Février 1998 - n° 595

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