Juin 1981 - n° 411

Il y a deux manières de voir le matériel, celle du constructeur et celle de l'utilisateur. C'est ce point de vue du « client » que nous donne ici l'auteur. Il est un préliminaire essentiel à l'article suivant, qui est celui du fabricant, ou plutôt de l'industriel (Giat). Pour mieux exposer les besoins de l'Armée de terre, l'auteur remonte à ses finalités fondamentales, c'est-à-dire à ses missions, d'où découlent ses tâches, donc les moyens qui lui sont nécessaires. Un dialogue doit alors s'instaurer pour une conception et une réalisation des armements où toutes les contraintes sont prises en compte. Lire les premières lignes

  p. 11-23

Le Groupement industriel des armements terrestres (Giat) est l'organisme de la Direction technique des armements terrestres (DTAT) pour, en particulier, fournir à l'Armée de terre française son matériel suivant les spécifications de l’état-major. Il participe aussi à la fabrication d'autres armements. Dans cet article, l'auteur (ingénieur en chef de l'armement et chef de la division Études), nous expose ce qu'est le Giat, ce que sont ses moyens et ce qu’il fournit à ses différents « clients ». La gamme en est fort étendue puisqu'elle va du char moyen et du canon de 155 automoteur jusqu'à l'armement de petit calibre et les munitions les plus diverses. Le Giat est un « industriel » largement ouvert à l'exportation, mais il garde cependant ses missions « étatiques » pour satisfaire les besoins des forces françaises. Lire les premières lignes

  p. 25-36

Cet article est une communication faite par l'auteur, ancien chef d'état-major des armées, lors d'un colloque organisé le 31 mars 1981 par la Fondation du Futur sur « le nouveau débat Europe - États-Unis, malentendus et convergences transatlantiques », et qui posait diverses questions dont, en particulier : « Sur quelles bases établir de nouvelles relations politiques ? » et « Quelle stratégie pour la défense commune face au défi soviétique ? ». Nous remercions la Fondation du Futur et son président, M. Jacques Baumel, qui nous ont permis de publier cet article. Lire la suite

  p. 37-43

Nous publions ici une communication faite par l'auteur, Ambassadeur des États-Unis, lors d'un colloque tenu à Paris le 31 mars 1981 par la « Fondation du Futur » sur « le nouveau débat Europe-États-Unis, malentendus et convergences transatlantiques ». Nous le remercions ici, à cette occasion mais aussi M. Jacques Baumel, président de la fondation, pour nous avoir permis de publier cette communication. L'idée majeure de l'auteur est d'introduire dans les conversations de limitation des armements concernant les armements nucléaires américains et soviétiques, qu'ils appartiennent aux systèmes centraux ou aux armes nucléaires de théâtre, une discussion sur les doctrines des deux pays qui sont à la base de la mise en place de ces armes et systèmes.

  p. 45-49

Le milieu maritime couvre 70 % de la surface de la planète, mais reste et restera un endroit privilégié. C'est ce que nous rappelle l'auteur qui, pilote de l'aéronautique navale embarquée et ancien commandant de porte-avions, a un sens aigu des possibilités qu'offre ce milieu, sens que sa réflexion lui a fait approfondir au Centre des hautes études militaires (CHEM), à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et dans ses fonctions actuelles. S'il insiste sur le statut du bâtiment de guerre, c'est que ce statut est largement ignoré. Il est bien certain cependant qu'une stratégie maritime s'appuie sur un ensemble équilibré de moyens de surface, sous-marins et aériens. Mais l'article que ion va lire est surtout un appel à une meilleure compréhension de notre situation actuelle, avec un esprit ouvert sur l'extérieur.

  p. 51-57

La sécurité en Méditerranée

L’Académie mondiale pour la paix, présidée par M. René-Jean Dupuy, professeur au Collège de France, a organisé à Monaco, du 19 au 21 février 1981, avec l’appui de la Fondation pour les études de défense nationale (FEDN), un colloque consacré à la sécurité en Méditerranée. Lire la suite

  p. 59-59

Les débats sur la sécurité en Méditerranée ont fait apparaître le haut degré de tension qui caractérise cette zone tant sur mer que dans les pays du bassin. La multiplication des conflits est une constante de l’histoire et de la période actuelle. Toutefois, la situation revêt aujourd’hui des aspects d’une extrême complexité, liés aux mutations qui ont pu affecter les États riverains, les rapports qu’ils entretiennent entre eux et les relations avec la problématique internationale dans son ensemble. Lire la suite

  p. 61-64

La Méditerranée, charnière entre l’Europe et les pays arabes, trait d’union entre le monde méditerranéen et l’Afrique de l’Océan Indien, a toujours été, historiquement, un objet de compétition entre les grandes puissances qui cherchaient à dominer cette région stratégique. Depuis la deuxième guerre mondiale, les crises se sont succédé en chaîne, de la péninsule ibérique au littoral arabo-israélien, embrassant tous les différends et tous les sujets de désaccords que connaît l’humanité : pétrole, nourriture, inflation, chômage, problèmes de minorités, crises des institutions, commerce des armes, conflits armés, prolifération nucléaire, pollution et lutte pour contrôler les ressources de la mer. Lire les premières lignes

  p. 65-77

Débats - Opinions - Repères

Depuis plusieurs mois déjà, l'Irak et l'Iran sont aux prises en un combat singulier qui, après une courte phase d'intenses activités militaires, s'est enlisé dans une guerre de positions où aucun des deux adversaires n'est en mesure de/aire asseoir l'autre à une table de négociation. Pour la première fois, deux armées du Tiers Monde abondamment pourvues de matériels modernes — dont certains sophistiqués — par les grandes puissances, s'affrontent sans que celles-ci, qui ne furent pas les inspiratrices du conflit, aient pu en contrôler ensuite le cours ou imposer un cessez-le-feu. L'auteur, qui a effectué deux missions d'évaluation de situation en Irak, en décembre 1980 et en avril 1981, nous livre ici le fruit d'observations faites sur le champ de bataille, dont il a pu visiter longuement, du Sud au Nord, les différents fronts. Il s'est volontairement limité à des remarques d'ordre général afin de rester dans les limites de la discrétion imposée par la poursuite des opérations militaires. Pour le détail des forces en présence, on pourra se reporter à son article « Le théâtre d'opérations du Golfe » paru dans notre numéro d'août-septembre 1980. Lire les premières lignes

  p. 79-95

La Corne Nord-Est de l'Afrique est une zone sensible, non seulement parce qu'elle est l'enjeu de luttes où l'Union soviétique agit de manière plus ou moins ouverte par Cubains et Est-Allemands interposés, mais aussi en raison de la proximité de la péninsule arabe et de sa position qui permet une pénétration en Afrique. Les Nations occidentales ont leurs intérêts à défendre dans cette zone, et l'auteur, qui vient de passer deux ans en Afrique, montre ici que les États-Unis ont changé d'attitude vis-à-vis des Nations de la région avant l'arrivée du président Reagan au pouvoir.

  p. 97-110

Le Sud-Est asiatique est une région à la fois compliquée et sensible, située à la limite de plusieurs mondes. L'auteur, qui vit en Thaïlande depuis de nombreuses années, analyse ici des mouvements nés dans ceux des pays où l'Islam n'est pas majoritaire, mais qui sont soutenus de l'extérieur, y compris par des voisins. Ces rébellions agissent souvent de concert avec des mouvements communistes et deviennent ainsi un danger commun, mais elles peuvent être un germe de dissension à l'intérieur de l'ASEAN. Lire les premières lignes

  p. 111-123
  p. 125-132

Les éditions Fernand Nathan viennent de publier, dans une collection appelée « Dossiers 90 », un livre de 315 pages, dont le titre est Stratégie navale, guerre ou dissuasion ? et dont l’auteur est le vice-amiral Pierre Lacoste. Lire la suite

  p. 133-135

Chroniques

Des événements intérieurs ont, au cours des dernières semaines [NDLR : 1981], éclipsé l’attention qui méritait de se porter sur l’activité de certaines institutions internationales. De l’attentat contre le président Reagan aux élections présidentielles françaises, les préoccupations se sont concentrées sur des événements qui concernaient d’abord un État, même si chacun d’eux avait des répercussions internationales. Lire les premières lignes

  p. 137-142

• La campagne électorale pour les présidentielles a empli tout le mois d’avril 1981 et, s’il y fut souvent question de politique étrangère, les problèmes de défense n’eurent jamais la vedette. Au nom du PSU (Parti socialiste unifié), Mme Huguette Bouchardeau a bien proposé un désarmement nucléaire unilatéral, mais les principaux candidats se sont, grosso modo, tous retrouvés d’accord pour ne pas mettre en cause notre force de dissuasion. Un tel consensus (qui n’existait pas en 1974) a donc contraint les candidats à ne pas insister sur ce sujet : ce qui va de soi ne constitue pas un bon argument électoral. Lire les premières lignes

  p. 143-146

• Le Sirpa (Service d’informations et de relations publiques des Armées) vient de sortir un dossier d’information hors-série, Le budget de la Défense pour 1981, avec un avant-propos de M. Robert Galley, ministre de la Défense. Remarquablement présentée, avec de nombreux diagrammes et tableaux en couleurs, cette brochure donne d’abord les aspects essentiels du budget 1981, la progression pratiquement constante depuis 1976, la conformité de ce budget avec la loi de programmation militaire et la priorité donnée à l’équipe ment des forces, le Titre V faisant 45,7 % du budget militaire total. Lire les premières lignes

  p. 147-152

Le dernier d’une série qui a débuté le 24 juin 1932, avec l’abolition de la monarchie absolue par un groupe d’officiers de l’Armée de terre et de fonctionnaires appuyés par les unités de la garnison de Bangkok, le coup d’État militaire manqué du 1er avril 1981 a rappelé une constante de la vie politique thaïlandaise, l’influence morale du roi, mais aussi attiré l’attention sur la montée d’une nouvelle génération d’officiers qui se veulent différents de leurs prédécesseurs. Lire les premières lignes

  p. 153-158

Deux événements récents nous donnent l’occasion de faire le point sur la puissance et la mobilité des feux sol-sol des forces terrestres : Lire les premières lignes

  p. 159-165

Le service central des approvisionnements Lire les premières lignes

  p. 166-169

Un observateur attentif aurait pu constater que, durant la totalité du mois de mars [NDLR : 1981], les ports de Brest et de Toulon étaient quasiment vides d’unités… ; s’il avait posé des questions, ce même visiteur aurait pu apprendre que certaines des unités absentes ne seraient pas de retour avant le 21 mai 1981, soit une absence de trois mois. Il ne s’agissait pourtant que de routine, une routine un peu avancée, certes, mais de routine de temps de paix cependant… Lire la suite

  p. 170-171

Salon du Bourget 1981 Lire la suite

  p. 172-174

L’imbroglio sahraoui (suite) Lire les premières lignes

  p. 175-182

* Le président Reagan a clairement fait savoir que le concept du lien est essentiel dans toute négociation avec l’URSS. Le rythme, la portée et le niveau d’une discussion avec l’URSS sont en effet déterminés par le comportement, au sens le plus large du terme, des Soviétiques sur la scène internationale. Lire la suite

  p. 183-184

Bibliographie

André Grjebine : La nouvelle économie internationale  ; Puf, 1980 ; 312 pages - Eugène Berg

Dans cet ouvrage dense et clair, André Grjebine plaide en faveur d’une économie mondiale fondée sur le développement autocentré des régions du monde. Cette solution se trouve à mi-chemin entre un libre-échangisme, où les forts dominent les faibles, et un repli sur soi autarcique qui se traduirait par des pertes économiques non négligeables. Lire la suite

  p. 185-185

Voici un ouvrage dont le titre devrait retenir l’attention des tenants de la défense globale. En apparence, il rejoint les préoccupations du « Prince » auquel le Mémoire est adressé, puisque M. Raymond Barre, on s’en souvient, a pris pour thème d’une conférence prononcée en septembre 1976 à l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale) les rapports de l’économie et de la défense militaire. En fait, Philippe Simonnot se tient bien au-dessus de ces comparaisons et vise, visée sans cesse reprise et sans cesse déçue, à saisir les origines de la violence collective et de la guerre. Lire la suite

  p. 185-187

Alain Plantey : La négociation internationale  ; Éditions du CNRS, 1980 ; 657 pages - Emmanuel Hublot

Dans un article publié par notre revue en juin 1974, M. Alain Plantey avait « comparé l’art de la diplomatie à celui de la guerre », qui sont des formes « concomitantes et parfois concurrentes » des relations entre les groupes humains, la « négociation » étant pour l’un ce que la « bataille » est pour l’autre. Il nous donne aujourd’hui, dans un ouvrage très dense et parfaitement documenté, la somme de ses réflexions sur les principes et les méthodes de la négociation internationale. Lire la suite

  p. 187-187

Auguste Toussaint : Histoire de l’océan Indien  ; Puf, 1981 ; 128 pages - Eugène Berg

L’importance de l’océan Indien n’échappe à personne. La même collection « Que sais-je ? » lui avait consacré un précédent numéro (Djalili M.R. : L’océan Indien, 1978). Lire la suite

  p. 188-188

Jean-Pierre Derriennic : Le Moyen-Orient au XXe siècle  ; Éditions Armand Colin, 1980 ; 276 pages - Eugène Berg

L’importance du Moyen-Orient dans l’économie et la politique mondiales n’a guère besoin d’être démontrée. La précarité des équilibres internes et régionaux souligne les incertitudes de l’avenir. Lire la suite

  p. 188-189

Revue Défense Nationale - Juin 1981 - n° 411

Revue Défense Nationale - Juin 1981 - n° 411

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Juin 1981 - n° 411

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