Mai 1985 - n° 454

La « guerre des étoiles, une supercherie sémantique » pourrait être le titre de cet article. L’auteur, qui connaît bien les milieux américains de la défense, entreprend de ramener le projet d’« initiative de défense stratégique » du président Reagan à une plus juste appréciation, en particulier de la part des Européens qui craignent à l’occasion un certain désengagement des Américains. Lire les premières lignes

  p. 9-22

Après l'article précédent (Marc Geneste) qui se fait en quelque sorte le défenseur de l'Initiative de défense stratégique (IDS), et qui estime que, de toutes façons, personne ne fera revenir le président Reagan sur son « grand projet », voici maintenant exprimées les craintes qu'inspire cette « ligne Maginot du XXIe siècle ». On pourra en l'occurrence constater qu'à partir des mêmes prémisses, il est possible d'aboutir à des conclusions totalement divergentes. Toujours est-il que les Européens, dont certains enthousiastes au début, semblent se montrer de plus en plus réservés à l'égard du projet Reagan.

  p. 23-33

L'auteure a étudié avec soin une des conditions indispensables à l'exercice de la défense : la liberté des mers, sans laquelle nous, en particulier, serions asphyxiés. Partant du traité de Montego Bay, si difficilement élaboré, elle montre bien que tous les événements récents, même les conflits comme celui du Golfe, et toutes les velléités de certains États de s'approprier une vaste étendue maritime, n'ont en fait pas affecté fondamentalement le « dernier espace de liberté sur la planète ». Lire les premières lignes

  p. 35-48

L'auteur estime que les performances techniques de l'industrie française d'armement, eu égard aux moyens dont elle dispose, sont remarquables, mais il souligne que ce secteur industriel est organisé essentiellement en fonction d'objectifs de nature technologique ; c'est pourquoi l'évolution des coûts des matériels militaires offre des aspects particuliers dont il nous décrit avec soin les caractéristiques et les causes. Lire les premières lignes

  p. 49-66

L'article qui suit s'inspire de la conférence prononcée par l'auteur, à Luxembourg le 5 décembre 1984, à l'ouverture du symposium « nouvelles technologies pour l'exploration et l'exploitation des ressources de pétrole et de gaz », organisé par la Commission des communautés européennes. On constatera que les conclusions de l'auteur rejoignent pratiquement celles de Mme Paule Lévêque dans son article de novembre 1984 sur la technologie pétrolière marine.

  p. 67-84

Dans un premier article paru en octobre 1984, l'auteur a présenté la « longue marche » de la Chine vers la mer. Le second volet de son étude porte sur les sept autres « dragons » des mers de Chine, c'est-à-dire la Corée, Hong-Kong, l'Indonésie, la Malaysia, les Philippines, Singapour et Taïwan, qui, eux aussi, font des efforts tout à fait remarquables pour accéder à une activité maritime conforme à leurs ambitions économiques.

  p. 85-105

L'auteur, connaissant parfaitement les problèmes du Moyen-Orient, nous fait part de son opinion sur le passé, le présent et l'avenir des relations entre Israël et ses voisins arabes. La conclusion est pessimiste : « la génération présente n'a pas de solution au conflit israélo-arabe et Jérusalem doit vivre avec son temps » !

  p. 107-113

L'auteur aborde un sujet extrêmement préoccupant par son ampleur et les développements prévisibles dans nos pays occidentaux : le terrorisme. Il nous fait part de son opinion sur la manière dont il voit la solution à ce problème : donner au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) la mission et les moyens d'organiser la lutte contre cette forme d'agression. Lire les premières lignes

  p. 115-119

À propos de l'ouvrage de Thierry de Montbrial : La revanche de l'histoire, publié chez Julliard en janvier 1985.

  p. 121-129

Cet article est en quelque sorte un bilan des efforts réalisés et des résultats incomparables obtenus en France dans le domaine de la propulsion nucléaire des bâtiments de guerre, tout spécialement des sous-marins, et demain des porte-avions. Il était en effet nécessaire de noter que cet acquis technologique ne devait strictement rien à l'étranger et que, grâce à un constant effort de recherche et développement, un bel avenir était assuré à ce type de propulsion. Lire les premières lignes

  p. 131-136
  p. 137-142

Chroniques

Lord Carrington, secrétaire général de l’Otan de 1984 à 1988, a tout lieu d’être satisfait ; la Belgique a finalement accepté l’implantation des missiles de croisière américains sur son sol, son gouvernement ayant même obtenu l’approbation du parlement. Il est d’ailleurs probable qu’un vote de sanction n’aurait en rien modifié la décision de M. Martens puisqu’une première tranche de 16 missiles avaient déjà été amenés à pied d’œuvre lorsque les députés furent saisis. Autre sujet de soulagement pour l’Otan, l’engagement pris par le Premier ministre grec, Andréas Papandréou, de reconduire en 1988 le bail concernant les bases mises à la disposition des États-Unis. Mais peut-être ne s’agit-il en la circonstance que d’une promesse faite dans le seul but de calmer les appréhensions des alliés d’Athènes après la démission du président Caramanlis. Lire les premières lignes

  p. 143-146

• En exposant le concept de la défense civile non violente (Défense Nationale, octobre 1984). nous avions souligné les difficultés d’une telle défense face à un adversaire de type dictatorial. La résistance polonaise nous donne l’occasion, dans une certaine mesure, de comparer la pratique à la théorie. Dans une certaine mesure, car, comme le note Jacques Sémelin dans le numéro d’hiver d’Alternatives non violentes (ANV, Craintilleux, 42210 Montrond), la résistance des Polonais s’élabore de façon pragmatiste, « sans référence aux catégories conceptuelles de la non-violence ». Lire les premières lignes

  p. 147-154

Les commentaires traduisent trois sentiments : l’espoir, bien que mal assuré, devant la reprise des négociations de Genève ; l’incertitude face à la promotion de M. Gorbatchev ; l’inquiétude à la suite de la démission en Grèce du président Caramanlis. Comme le note l’éditorialiste du Monde, il « incarnait le retour de la démocratie à Athènes ». En lui refusant son soutien en vue d’un nouveau mandat, M. Papandréou a pris non seulement le risque de couper le pays en deux mais aussi de l’isoler de ses alliés. Lire les premières lignes

  p. 137-142

L’actualité a de nouveau mis l’accent sur la pénétration soviétique au Proche-Orient. Les 19 et 20 février 1985, des conversations sur le Proche-Orient ont eu lieu à Vienne entre l’URSS et les États-Unis. À cette occasion M. Arafat et le roi Hussein de Jordanie ont demandé la réunion d’une conférence internationale allant ainsi dans le même sens que les aspirations soviétiques. L’URSS par la voix de Brejnev avait déjà proposé en 1981, au XXVIe congrès, la réunion d’une telle conférence sur le Proche-Orient. Lire les premières lignes

  p. 159-163

L’ouvrage que Charles Hernu vient de faire paraître aux éditions J.-C. Lattes est en fait un recueil de ses discours, allocutions, interventions dans les débats parlementaires, surtout depuis 1983. Le ministre de la Défense est, on le sait, l’un des rares titulaires d’un département-clé à être resté en place depuis sa nomination en 1981. On sait aussi qu’avant son arrivée rue Saint-Dominique, il possédait déjà une connaissance approfondie des problèmes de défense, pour l’étude desquels il avait toujours marqué sa prédilection. Lire les premières lignes

  p. 164-168

L’information au sein de l’Armée de terre Lire les premières lignes

  p. 169-172

Marine et service public : les missions Lire les premières lignes

  p. 173-176

Maghreb : Inéluctabilité d’une mésentente cordiale Lire les premières lignes

  p. 177-184

* Quels que soient nos espoirs pour une plus grande stabilité obtenue grâce au contrôle des armements, nous ne devons pas oublier que les Soviétiques n’ont pas souvent respecté les accords qu’ils avaient signés. L’Union soviétique a entrepris de dominer l’Europe de l’Est après avoir signé les Accords de Yalta qui prévoyaient des élections libres ; elle a signé la Convention de Genève bannissant l’utilisation d’armes chimiques, l’accord SALT II limitant le déploiement de nouvelles armes ainsi que le traité sur les missiles antibalistiques et pourtant elle viole actuellement ces trois traités. Lire la suite

  p. 185-186

Revue Défense Nationale - Mai 1985 - n° 454

Revue Défense Nationale - Mai 1985 - n° 454

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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