Novembre 1986 - n° 470

Discours du Premier ministre lors de la séance d'ouverture de la 39e session de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 12 septembre 1986. Lire la suite

  p. 7-17

L'auteur nous démontre qu'action et dissuasion sont indissociables et que, partant, capacités nucléaires et classiques se combinent et se valorisent. Il nous prouve aussi l'ineptie d'un certain vocabulaire, comme la stratégie de non-emploi des armes ou de non-exécution des menaces. Il termine en insistant sur la nécessité pour la France de montrer sa détermination, même si elle reste une Nation essentiellement pacifique.

  p. 19-25

Les mers dans la défense de l'Europe

L’illustre chef de guerre du XVIIIe siècle, le Maréchal de Saxe, fournit une formule précieuse en écrivant que la stratégie est « un art couvert de ténèbres ». Et si la stratégie générale discipline toutes les stratégies particulières, voici que sont non pas justifiées mais du moins expliquées, les ignorances ou les incertitudes, ainsi que les difficultés du propos d’aujourd’hui. De quoi s’agit-il en effet ? Ou encore, qu’est-ce que la mer, et qu’est ce que l’Europe ? Lire la suite

  p. 27-29
  p. 31-38
  p. 39-46
  p. 47-55
  p. 57-64
  p. 65-72

Stratégie navale Lire la suite

  p. 73-79

Repères - Opinions - Débats

Hong Kong redeviendra chinois en 1997. Cet événement suscite des interrogations quant à l'avenir du système politique et économique du territoire. Au cours d'un voyage d'étude d'un mois dans cette région, l'auteur s'est efforcé d'apporter des réponses possibles ; il nous fait part de ses réflexions tant en ce qui concerne l'avenir de Hong Kong que celui de la Chine populaire.

  p. 81-93

Ainsi que nous l'annoncions dans le numéro précédent, nous publions en annexe à cet article le « mémorandum du ministère des Affaires étrangères de la république populaire de Chine ». La lecture de ce document est particulièrement instructive.

  p. 95-112

L'auteur nous permet d'approfondir certaines questions souvent peu connues concernant le Japon, dont le dynamisme fait notre admiration… et suscite nos inquiétudes ! Il décrit des modes d'action économique qui s'apparentent à des stratégies militaires que les Japonais ont utilisées à différentes périodes de leur histoire. Lire les premières lignes

  p. 113-130

L'auteur précise le rôle des institutions qui ont été mises en place pour la protection de la langue française. Il termine son article par l'évocation de quelques fautes souvent lues ou entendues à l'époque actuelle.

  p. 131-137

À propos de l'ouvrage de Jean-Paul Charnay, L’islam et la guerre, de la guerre juste à la révolution sainte (Fayard, 1986 ; 354 pages). Lire les premières lignes

  p. 139-143

Jamais le meurtre ne sera à mes yeux un objet d’admiration et un argument de liberté ; je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu’un terroriste.
Chateaubriand (Mémoires d’outre-tombeLire les premières lignes

  p. 145-150

Chroniques

Ce n’est pas les soucis qui ont manqué au secrétaire général de l’ONU (Organisations des Nations unies) en ce début de session 1986. Les finances de l’organisation sont au plus bas en raison des difficultés qu’elle a à obtenir les quotes-parts d’une partie de ses membres, pays de l’Est principalement, et les perspectives sont d’autant plus sombres que le Sénat américain et la Chambre des représentants entendent restreindre considérablement la participation des États-Unis. Les économies ainsi votées portent sur 70 % de la contribution américaine et le coup serait très dur à supporter par les Nations unies puisque pratiquement un quart de leur budget est couvert par Washington. Lire les premières lignes

  p. 151-155

• La Military Review, organe professionnel de l’Armée de terre américaine, trahit actuellement l’intérêt que portent les États-Unis à la sécurité de leur flanc Sud. Elle consacre la totalité de son numéro d’août 1986 à l’Amérique centrale et aux problèmes qui s’y rapportent. Parmi ceux-ci, il y a ce que les Américains appellent « les conflits de faible intensité » (Low Intensity Conflicts ou LIC). C’est le sujet traité par le lieutenant-colonel Peter A. Bond, chef du Low Intensity Conflict Center au département des opérations conjointes et combinées à l’École d’état-major de Fort Leavenworth. Lire les premières lignes

  p. 156-161

Attentats sanglants à Paris, embuscades meurtrières contre le contingent français de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) dans le Sud du Liban, dramatique détournement d’un avion américain, fusillade insensée dans une synagogue d’Istanbul, menaces contre les otages : cette fin d’été aura été marquée par une recrudescence des opérations lancées par les officines du Proche et du Moyen-Orient animées par leur haine de l’Occident, de ses valeurs, voire de ses richesses. Le terrorisme est une guerre, a déclaré le Premier ministre Chirac, mais face à cette subversion chacun réagit à sa manière. Certes, l’indignation est le lot de tous et les journaux, de la presse écrite comme des radios et de la télévision, ont abondamment présenté ou commenté ces événements. Si l’opinion en fut frappée de stupeur, elle n’en fut point affolée. Lire les premières lignes

  p. 162-165

De nombreux facteurs ont favorisé le développement des satellites de reconnaissance en URSS. D’une part, l’immensité des zones à couvrir, que ce soit le long des frontières, dans la profondeur des théâtres stratégiques limitrophes, ou sur le continent américain, nécessitait un moyen de surveillance puissant et permanent. D’autre part, la volonté de centralisation du renseignement, qui doit être « digéré » à un niveau élevé avant d’être communiqué aux forces concernées, a eu certainement tendance à privilégier le satellite par rapport aux moyens locaux dont l’interprétation n’était pas soumise au jugement et au contrôle des états-majors. Lire les premières lignes

  p. 166-169

En signant – il y aura bientôt 25 ans, le 22 janvier 1988 – le Traité dit de l’Élysée, le général de Gaulle et le chancelier Adenauer entendaient imprimer à l’histoire, encore toute frémissante d’un siècle de conflits, un cours nouveau et sceller une entente franco-allemande qui serait l’élément moteur de la construction européenne dont la base économique venait d’être jetée par le Traité de Rome (1957). Dessein grandiose et généreux s’il en fut. mais qui faillit bien sombrer quelques mois plus tard lorsque le Bundestag ratifia bien le Traité de l’Élysée mais en le coiffant d’un préambule qui le vidait de sa substance et en évacuait le caractère bilatéral privilégié, puisqu’il faisait de la subordination à l’Alliance atlantique et de l’intégration des forces dans le cadre de l’Otan (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) les conditions d’une défense commune. C’était infliger un refus de suivre le fondateur de la VRépublique sur la voie qu’il venait d’ouvrir en direction de l’indépendance vis-à-vis de la puissance américaine par le moyen d’une politique de défense dotée d’une force nucléaire autonome. Lire les premières lignes

  p. 170-174

Il est bien connu que résistance physique et goût de l’effort comptent au nombre des caractéristiques propres à la formation militaire. C’est la raison pour laquelle, de tout temps, les hommes de guerre se sont inlassablement soumis à un entraînement physique adapté aux conditions de combat du moment. Lire la suite

  p. 175-177

La Jeanne d’Arc, le Tourville et le Jean de Vienne ont fait escale à New York du 3 au 9 juillet 1986 pour participer aux cérémonies célébrant le 100e anniversaire de Miss Liberty. Cette statue, œuvre d’Eiffel et de Bartholdi, fut offerte par la France à l’occasion du premier centenaire de l’indépendance américaine. Cette escale a été particulièrement riche en événements marquants, comme la revue des bâtiments de guerre par le président Reagan embarqué sur le cuirassé Iowa, le défilé des grands voiliers et l’inauguration de la statue rénovée, auxquels assistait le président de la République française, seul chef d’État étranger invité. C’était la dernière des manifestations qui, durant une dizaine d’années, ont marqué le bicentenaire de l’indépendance des États-Unis. Lire les premières lignes

  p. 178-181

Le 27e Salon organisé par la Society of British Aerospace Companies s’est déroulé à Farnborough du 31 août au 7 septembre 1986. Ce fut, sans nul doute, une grande réussite tant par la qualité et la quantité des matériels exposés (plus de 600 exposants venus de 24 pays, et 150 appareils présentés au sol ou en vol) que par le nombre de visiteurs, estimés à plus de 300 000 dont 50 000 professionnels ou invités. Lire les premières lignes

  p. 182-185

Le roi marocain Hassan II et le président de l’État d’Israël Shimon Peres se sont rencontrés à Ifrane, les 22 et 23 juillet 1986. Cet événement a fait l’objet des critiques de la presse internationale. Les commentaires ont été presque uniquement consacrés aux conséquences qu’il pourrait avoir sur un règlement global des problèmes du Proche-Orient. Certains observateurs ont mis en parallèle la position du roi du Maroc à l’égard d’Israël et celle du président de la Côte d’Ivoire Houphouet-Boigny qui, malgré l’opposition de la grande majorité des membres de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), continue à soutenir que l’ouverture d’un dialogue des États africains avec l’Afrique du Sud serait le moyen le plus efficace de combattre l’apartheidLire les premières lignes

  p. 186-189

* La condition militaire trouve son fondement moral dans l’exigence de défendre la communauté nationale, la patrie. Cette défense nationale est garante du bien commun d’un peuple, un présupposé de la paix et de la concorde entre les nations. Lire la suite

  p. 190-190

Bibliographie

Jean-Pierre Campredon et Jean-Jacques Schweitzer (dir) : France – océan Indien – mer Rouge  ; Centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie moderne et Fondation pour les études de défense nationale (FEDN), 1986 ; 449 pages - Marcel Duval

Sous le titre France-océan Indien-mer Rouge et sur le thème ainsi défini, la Fondation pour les études de défense nationale vient de publier deux études complémentaires, qui ont été effectuées sous le patronage du Centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie moderne (CHEAM). Œuvres collectives d’experts reconnus, elles ont été dirigées respectivement par Jean-Jacques Schweitzer, ancien commandant des Forces maritimes françaises dans l’océan Indien et ancien major général de la marine, et par Jean-Pierre Campredon, ancien ambassadeur de France au Soudan et à Madagascar. La première analyse « les menaces pesant sur la libre circulation dans l’océan Indien et le rôle de la France dans la région ». et la seconde examine « les incidences possibles d’une déstabilisation des États riverains de la mer Rouge sur les intérêts de la France ». Lire la suite

  p. 191-195

Groupe X-Défense : Les Défenses antimissiles, la France et l’Europe  ; Fondation pour les études de défense nationale (FEDN)–La Documentation française, 1986 ; 190 pages - François Valentin

La Fondation pour les Études de Défense nationale a publié au début de l’été 1986 un ouvrage collectif, fruit des travaux d’une quinzaine de personnalités appartenant aux armées, à l’industrie aérospatiale, au monde scientifique etc., ou y ayant appartenu, toutes, sauf une, anciens polytechniciens membres du Groupe X-Défense que préside M. Pierre Guillaumat. Couvrant les divers aspects sous lesquels les problèmes concernant les défenses antimissiles se posent pour l’Europe et la France, politique, militaire, technologique, moral et psychologique aussi, ce petit livre, sans qu’il prétende épuiser le sujet, est probablement l’unique ouvrage existant en France qui permette au lecteur d’avoir une vue approfondie de la question et de ne pas être soumis à la passion dont le débat a souvent été empreint. Lire la suite

  p. 195-196

André Foures : Au-delà du Sanctuaire  ; Économica, 1986 ; 270 pages - Michel Debray

La France n’est plus en guerre depuis 1945 ; le « cessez-le-feu » a retenti en Algérie en 1962. Et pourtant… De 1964 à 1984, deux cents soldats français ont trouvé la mort au cours d’actions extérieures au Tchad et au Liban, certes, mais aussi au Zaïre, au Gabon, en Mauritanie, au Cameroun, en océan Indien, … Elles ont été menées successivement par des forces « d’intervention », « d’action extérieure », « d’assistance rapide », cependant que le nombre de « conseillers militaires » français outre-mer restait toujours supérieur à mille. Lire la suite

  p. 196-196

Monte R. Bullard : China’s Political-Military Evolution, The party and the military in the PRC, 1960-1984  ; Boulder and London, Westview Press, 1985 ; 209 pages - Élisabeth Fouquoire-Brillet

Attaché des Forces armées américaines en Chine au début des années 1980, le colonel Monte R. Bullard fut témoin des premiers changements qui allaient progressivement conduire l’Armée populaire de libération (APL) à abandonner son pouvoir politique aux civils pour se consacrer à des tâches plus spécifiquement militaires. Ce passage d’une armée qui, l’on s’en souvient, participa activement à la révolution culturelle et porta Hua Guofeng au pouvoir après la mort de Mao Zedong, vers une armée régulière constituée d’experts des affaires militaires et de loyaux serviteurs de l’État, est un pas important vers la modernisation de la défense en Chine. Lire la suite

  p. 197-197

Jean-Claude Courdy : Pacifique... Vous avez dit Pacifique  ; Publications de la Sorbonne, 1986 ; 247 pages - Eugène Berg

Jean-Claude Courdy, journaliste, rédacteur en chef de FR3, a séjourné à Tokyo de 1963 à 1970 ; ce qui lui a permis d’observer in situ, non seulement la formidable ascension japonaise, pour reprendre le titre du fameux ouvrage d’Hermann Kahn, mais aussi la naissance d’un concept nouveau, baptisé depuis peu de « bassin du Pacifique », dont les destinées prometteuses ont été souvent soulignées. Lire la suite

  p. 197-198

Revue Défense Nationale - Novembre 1986 - n° 470

Revue Défense Nationale - Novembre 1986 - n° 470

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Novembre 1986 - n° 470

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