Février 1986 - n° 462

Conférence de la secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense prononcée devant les auditeurs de l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN). Lire la suite

  p. 7-26

Au cours d'une longue carrière politique, l'auteur n'a cessé de mettre l'accent sur le nécessaire renouveau du civisme. Il a pris l'initiative de créer un comité national de liaison « Être citoyen » dont l'objectif est de coordonner et d'encourager les initiatives émanant des organismes et associations à but civique. Il a été approuvé par les plus hautes instances politiques, et suivi en premier lieu par le ministre de l’Éducation nationale, qui a décidé la réinsertion de l'Éducation civique dans les programmes scolaires. Mais ce n'est là qu'un premier pas : le comité « Être citoyen » veut promouvoir l'esprit civique dans tous les domaines ; l'esprit de défense lui paraît indissociable de l'action globale en faveur du civisme. En qualité de président du comité, il souligne le rôle éminent que les armées ont à jouer pour former des citoyens responsables et respectueux à la fois de leurs droits et de leurs devoirs.

  p. 27-32
  p. 33-43

L'auteur a approfondi les divers concepts tactiques de l'Alliance atlantique et leur évolution récente. Il nous apporte un éclairage sur chacun d'eux et, tout en spécifiant bien que la France n'a pris aucune position politique officielle à leur égard, propose une attitude possible, compatible avec les choix intangibles que le gouvernement a faits.

  p. 45-57

Dans cet article riche en réflexions, l'auteur décrit le caractère psychologique de la stratégie de dissuasion et des multiples actions qui ont pour but de l'affaiblir. Il montre aussi que les Soviétiques utilisent tous les moyens pour rechercher en permanence l'avantage sans l'usage des armes ; face à cette méthode globale, les Occidentaux sont bien démunis !

  p. 59-66

L'auteur a profité du 40e anniversaire de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour tenter de dresser un bilan objectif de cette organisation qui, il est vrai, présente un actif non négligeable. Mais, malheureusement, le but essentiel recherché par les fondateurs, maintenir la paix et la sécurité internationales, n'a pas été atteint, même si aucun conflit n'a éclaté entre les superpuissances, d'ailleurs grâce essentiellement à la dissuasion nucléaire. Mais, en tout état de cause, il paraissait judicieux de présenter ce bilan fort instructif à nos lecteurs.

  p. 67-81

L'auteur nous avait présenté, en février dernier, une étude fort intéressante sur le contrôle des exportations stratégiques. Nous avions précisé qu'il préparait une thèse sur le « secret de défense ». Aussi est-ce avec un vif plaisir que nous publions ci-dessous ses remarques sur la vulnérabilité informatique et ses propositions sur la protection du secret. Lire les premières lignes

  p. 83-96

Spécialiste des questions militaires touchant plus particulièrement l'Europe méditerranéenne, l'auteur a écrit de nombreux travaux sur les pays de cette région très animée ces dernières années. Il nous livre une partie des résultats de ses recherches sur une question aussi complexe que durable, celle de l'île d'Aphrodite : Chypre. Lire les premières lignes

  p. 97-113

Dans une première partie, l'auteur nous a présenté l'Asie du Sud-Est, région du monde déstabilisée par une sorte de guerre froide, feutrée. Ici, il fait un bilan des forces en présence, montre l'intérêt croissant de l'URSS pour cette région, explique la crise de l'ANZUS (Traité de sécurité entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis), enfin tente de décrire les conceptions stratégiques qui s'opposent et font du Pacifique une nouvelle zone d'affrontement. Lire les premières lignes

  p. 115-131

L'utilisation de l'Espace suscitant bien des réflexions et prises de position. Cet article est la reproduction de la communication devant l'association des anciens élèves de l'ENA. Lire la suite

  p. 133-140
  p. 141-147

Chroniques

Le 18 décembre 1985, l’ONU mettait fin, dans un climat de morosité, à la session de son Assemblée générale marquant le quarantième anniversaire de l’organisation. Celle-ci se trouve dans le collimateur des États-Unis : d’abord parce que le Congrès entend diminuer de 5 % la contribution américaine au budget général : ensuite parce que Washington souhaite une refonte du droit de vote afin de le rendre proportionnel au poids des États. Comme on s’en doute cette attitude se heurte à l’hostilité des pays du Tiers-Monde. Quoi qu’il en soit on s’achemine vers une réforme du fonctionnement de l’ONU. Le Japon a fait des propositions en ce sens de sorte qu’un groupe d’experts devrait étudier la question. Lire les premières lignes

  p. 149-152

• La revue Survival publiée par l’Institut international d’études stratégiques de Londres contient dans son numéro de novembre/décembre 1985 un article de Stephen M. Meyer, professeur associé de science politique au Massachussetts institute of technology (le prestigieux MIT), dont le sujet est le programme stratégique soviétique face à l’Initiative de défense stratégique américaine. Lire les premières lignes

  p. 153-156

Probablement parce qu’ils sont convaincus que de telles initiatives ne sont, en définitive, que des coups de propagande, nos confrères n’ont guère commenté la proposition de M. Gorbatchev d’un moratoire sur les essais nucléaires avec contrôle sur place. Si le recours au moratoire a souvent été utilisé par Moscou dans le passé, et encore l’été dernier, c’était, en revanche, la 1re fois que l’Union soviétique consentait à se prêter à des mesures de vérification. C’est d’ailleurs pourquoi, dans son édition du 21 décembre 1985, La Croix jugeait que cette suggestion était loin d’être négligeable. Reste cependant que les États-Unis n’ont jamais été favorables à l’arrêt complet des essais nucléaires… Lire les premières lignes

  p. 157-160

Tandis que l’Initiative de défense stratégique (IDS) continue à tenir la vedette de l’actualité militaire, le sujet des réserves qui concerne pourtant la masse des Français soumis aux obligations militaires et, au-delà de 35 ans, à celles du service de défense, ne fait guère recette : ignorance de nos concitoyens pour qui les réserves évoquent la levée en masse et des guerres d’un autre âge ? Ou scepticisme de leur part quant au rôle qu’elles pourraient jouer à l’ère nucléaire et demain peut-être dans « la guerre des cent secondes » (général Pierre Marie Gallois, Éditions Fayard) ? Lire les premières lignes

  p. 161-164

Le 1er mai 1802, Bonaparte, alors 1er consul, décide d’établir une école spéciale militaire destinée à enseigner les éléments de l’art de la guerre aux futurs officiers. Implantée initialement au château de Fontainebleau, l’école s’installe en 1808 à Saint-Cyr où elle demeure jusqu’en 1940. Après les aléas dus à l’occupation qui la font se déplacer à Aix-en-Provence, elle ferme en 1942 ; l’école de Cherchell (Algérie) assure la relève jusqu’en 1945. En Angleterre, les cadets de la France libre furent instruits dans une école où se succédèrent 5 promotions (1942-1945). Depuis 1945, les Saint-Cyriens sont formés à Coëtquidan. Lire les premières lignes

  p. 165-168

« La première chose qu’il faut faire est de se rendre puissant sur la mer qui donne entrée à tous les États du monde… » ainsi s’exprimait Richelieu dans son fameux testament. Bien avant lui Thucydide avait déjà affirmé, parlant d’Athènes : « Notre fortune est sur la mer ». Lire les premières lignes

  p. 169-172

Le 9 décembre 1985, pour récompenser sa participation aux nombreuses missions humanitaires et d’aide au service du public, la 65e Escadre de transport stationnée à Villacoublay a été décorée de la médaille d’honneur (argent) du service de santé des armées par le médecin général inspecteur François Sclear, directeur du service de santé des armées. Cette distinction est le reflet du rôle majeur de l’Armée de l’air dans le cadre du service au public dont la chronique de ce mois-ci se propose de dresser le tableau. Lire la suite

  p. 173-175

En 1982, nous avions constaté que l’Afrique du Sud contraignait ses voisins à la défensive. Cette assertion semblait particulièrement vraie en ce qui concernait l’Angola, le Mozambique et la Rhodésie, devenue Zimbabwe. Le gouvernement de Harare (ex-Salisbury) aurait pu même craindre que les nombreux Rhodésiens de souche européenne réfugiés en Afrique du Sud, n’y confortassent les membres les plus conservateurs de la communauté blanche dans leur volonté de lutte pour maintenir les principes fondamentaux de l’apartheid. Il a conscience, en effet, de ce que la cohabitation des populations d’origines européenne et africaine ne saurait s’établir harmonieusement sur son territoire sans une évolution de Pretoria, évolution qui permettrait d’éviter de recourir à la violence pour rétablir en faveur des noirs l’équilibre faussé par la colonisation. Il sait que l’opinion sud-africaine est partagée au sujet de l’ancienne Rhodesie : les uns regardent la situation actuelle du Zimbabwe comme un exemple de ce que pourrait devenir l’Afrique du Sud soumise à une majorité noire ; les autres estiment qu’entre un pays, encore doté d’une économie de type colonial, et un État, déjà pourvu de tous les moyens de la puissance industrielle, aucune comparaison n’est valable. Ces derniers considèrent par conséquent qu’il est inutile de développer des tensions artificielles avec l’étranger, donc de les contraindre à la défensive, sous le prétexte de protéger les intérêts d’une communauté, alors que la simple dépendance économique obligera toujours les pays voisins à s’intégrer à l’économie sud-africaine, laquelle est appelée à se développer au bénéfice d’intérêts privés représentant l’ensemble des communautés. Lire les premières lignes

  p. 176-183

* La paix est une valeur sans frontières. Elle correspond aux espoirs et aux aspirations de tous les peuples et de toutes les personnes, les jeunes et les anciens, les hommes et les femmes de bonne volonté. Lire la suite

  p. 184-184

Bibliographie

Christian Mellon, Jean-Marie Muller, Jacques Semelin : La dissuasion civile. Principes et méthodes de la résistance non violente dans la stratégie française  ; Fondation pour les études de défense nationale (FEDN), 1985 ; 204 pages - Claude Le Borgne

Que la Fondation pour les études de défense nationale (FEDN) publie un livre sur la non-violence a de quoi surprendre. Plus encore si l’on observe que les 3 signataires militent au MAN (Mouvement pour une alternative non-violente) et que l’un d’eux, jésuite et enseignant, est membre du Codene (Comité pour le désarmement nucléaire en Europe). C’est, bien sûr, de résistance à un agresseur extérieur qu’il s’agit et le sérieux des auteurs comme les limites qu’ils ont fixées à leurs propositions justifient l’apparente audace de l’éditeur. Lire la suite

  p. 185-186

Pierre Dacier, Jean-Louis Levet, Jean-Claude Tourret : Les dossiers noirs de l’industrie française  ; Éditions Fayard, 1985 ; 400 pages - Roger Guillot

Dans cet ouvrage les auteurs qui ont eu, soit dans l’administration, soit dans le secteur privé, à connaître des problèmes évoqués, retracent la difficile histoire de ces grands dossiers industriels. Lire la suite

  p. 186-187

Jordis Von Lohausen : Les empires et la puissance, la géopolitique d’aujourd’hui  ; Éditions Club du Labyrinthe, 1985 ; 312 pages - Roger Guillot

Dans cet ouvrage traduit de l’allemand (l’édition originale a été publiée en 1979-1980 sous le titre : Mut zur Macht), l’auteur, qui fut officier général de l’armée autrichienne, présente une mise à jour de la situation géopolitique actuelle du monde, envisagée d’un point de vue continental et européen. Il montre que le propre des grands empires est de « posséder le sens de l’espace », seule grandeur stable dans l’équation de la politique mondiale ; il s’interroge sur la puissance dont il établit la relation fondamentale : puissance = force intrinsèque x situation géographique, et qui peut se manifester par l’expansion territoriale, mais aussi par l’hégémonie de la langue. Lire la suite

  p. 187-188

Lucien Bianco et Yves Chevrier (dir.) : La Chine. Dictionnaire biographique  ; Éditions Ouvrières et Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques, 1985 ; 800 pages - Henri Eyraud

Les biographies de Deng Xiaoping, de Hu Yaobang, du Premier ministre ou du président de la République chinoise sont toujours rares et imprécises ; tout comme celles de près de 380 de leurs devanciers qui furent, derrière Mao et Zhou Enlai, les principaux acteurs (de toutes tendances) de la révolution chinoise du XXe siècle. Cette lacune est désormais comblée par un livre dont le caractère scientifique est garanti par la qualité de ses auteurs. Lire la suite

  p. 188-188

Revue Défense Nationale - Février 1986 - n° 462

Revue Défense Nationale - Février 1986 - n° 462

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Février 1986 - n° 462

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