Décembre 1952 - n° 098

Cette étude est la synthèse d'un livre paru sous la signature de l'auteur sous le titre Unconditional Surrender (Faber and Faber, Londres). Lire les premières lignes

  p. 539-553
  p. 554-562

Les opérations interalliées d’envergure menées sur le front occidental ont été naturellement accompagnées de mesures logistiques. C’est ainsi que les transports de troupes britanniques en France, soit avant la bataille des frontières, soit pendant la course à la mer, ont été effectués sans encombre en même temps que se déroulait la manœuvre d’ensemble des troupes françaises. Lire les premières lignes

  p. 563-574
  p. 575-587
  p. 588-601
  p. 602-616
  p. 617-624

Chroniques

Le 1er octobre une importante conférence réunit au Grand Quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE), sous la direction du général Ridgway (Commandant suprême allié en Europe), les principaux commandants en chef du théâtre de l’Europe occidentale. Le général Gruenther, chef d’état-major, les deux adjoints, Mer et Air de SACEUR, le vice-amiral Lemonnier et l’Air Chief Marshal Saunders, le maréchal Juin, l’amiral Brind, le général Norstad, le vice-amiral Jaujard et l’amiral Carney participèrent à cette réunion consacrée aux plans de défense de l’Europe. Lire les premières lignes

  p. 625-628
  p. 629-632
  p. 633-636
  p. 637-641
  p. 642-646
  p. 646-650
  p. 650-662

Bibliographie

André Demoreuil : L’enlèvement de Louis XVII  ; (préface de J.J. Tharaud) MLF, 1951 ; 350 pages - Henry Freydenberg

Ce livre résout définitivement, d’après l’auteur, le problème, si souvent et si âprement discuté, de l’évasion du Dauphin. M. André Demoreuil admet comme une certitude le rapport de M. de Vaisons. Dès lors, il recherche les circonstances qui ont permis cette évasion. Au plus fort de la Terreur, Barras, menacé par Robespierre, a besoin de beaucoup d’argent pour appuyer la vaillance de la Plaine et abattre le tyran. M. de Petitval, banquier, très attaché à la famille royale, offre la somme nécessaire mais exige l’évasion du Dauphin, et c’est le 9 thermidor. Lire la suite

  p. 655-655

Commandant Heinz Shaeffer : U-977, l’odyssée d’un sous-marin allemand  ; Éditions Julliard, 1952 ; 240 pages - R. J.

Dès son jeune âge, l’auteur est attiré par les bateaux (petits yachts de régate). Le désir de devenir officier de marine lui fait suivre la dure filière qui le conduit à l’École navale de Flensburg. Dès sa sortie, il participe à la guerre sous-marine. Il en expose les résultats mais aussi les dangers qui augmentent constamment du fait des radars ennemis, et c’est ainsi qu’il échoue à la traversée du détroit de Gibraltar, trop heureux de sauver le sous-marin. Lire la suite

  p. 655-656

Jacques Godechot : Histoire de Malte  ; Puf, 1952 ; 128 pages - R. J.

M. Jacques Godechot nous présente une histoire très claire et intéressante du petit archipel maltais dont la position au centre de la Méditerranée est d’une importance capitale, du point de vue stratégique et du point de vue commercial. Aussi a-t-il été constamment dominé par le peuple ou la nation dont les intérêts militaires ou commerciaux étaient prépondérants dans la mer antique. Lire la suite

  p. 656-657

Philippe Arès : Histoire des populations françaises  ; Éditions Self, 1948 ; 569 pages - J. D.

Une promenade géographique nous conduit à travers la Bretagne, les Alpes, l’Aquitaine, la Touraine, le Pays noir [là où se trouvent les mines de charbon], nous fait connaître la population parisienne de Charles V à nos jours. Nous apprenons comment cette population s’est groupée et transformée, pourquoi sa densité a varié, comment la Bretagne est devenue une des régions les plus peuplées de la France alors que, en pays d’Aquitaine, s’accomplit une « évaporation humaine ». Nous voyons le villageois s’embourgeoiser dans les bourgs confortables de la Touraine, les mineurs du Pas-de-Calais s’attacher au sol qu’ils creusent profondément. L’étude est à la fois historique, économique, psychologique et morale. Des comparaisons avec des pays étrangers, avec l’Angleterre surtout, aident à mieux comprendre la France. Nous avons là une œuvre complète et vivante, présentée d’un style alerte. ♦

  p. 657-657

Raymond Furon : L’Iran : Perse et Afghanistan  ; Éditions Fayot, 1951 ; 300 pages - J. D.

Le savant sous-directeur du Muséum national d’Histoire naturelle, M. Raymond Furon, avait antérieurement consacré à la Perse et à l’Afghanistan deux ouvrages qui sont épuisés depuis plusieurs années. Il les a fondus et complétés dans le présent volume. Alors que l’attention se porte plus que jamais sur l’Iran, il importe de connaître les populations de cette région dans leur histoire, leur développement, leur position d’aujourd’hui au milieu des activités européennes et asiatiques. C’est ce que l’on trouvera dans cette étude d’une très grande sûreté d’information et d’une parfaite clarté d’exposition. L’auteur présente le passé, mais c’est pour éclairer la situation présente, sur laquelle il s’arrête longuement, donnant des précisions sur les révolutions récentes qui ont, en quelques années, transformé ces États. Des cartes nombreuses accompagnent le texte de cet ouvrage, indispensable aujourd’hui à qui veut s’initier aux questions de l’Orient. ♦

  p. 657-657

Pierre de Fondettes : Solution pour l’Indochine ?  ; Éditions Julliard, 1952 ; 123 pages - Henry Freydenberg

M. Pierre de Fondettes soutient une thèse bien particulière. Pour lui, le mouvement qui se produit en Indochine est une manifestation de xénophobie qui est générale en Asie. Les Asiatiques, sous-alimentés admettent facilement le communisme qui leur fait espérer une politique plus nutritive, alors que la liberté politique qu’ils n’ont jamais connue les laisse indifférents. Le mouvement communiste en Chine serait dû à une réaction contre les Européens. Dans l’Inde, les Anglais ont sagement agi en s’écartant et les Hollandais ont dû le faire en Malaisie ; les Anglais devront évacuer la Birmanie et les Français l’Indochine. Telle est la thèse soutenue qui, bien qu’appuyée par des arguments de valeur, est loin d’être convaincante. Livre suggestif, mais à notre avis assez spécieux. ♦

  p. 657-657

Rear-Admiral William S. Chalmers : The Life and Letters of David Beatty, Admiral of the Fleet  ; Hodder and Stoughton, 1951 ; 496 pages - Edmond Delage

Ce livre, très intéressant, vient de paraître en Angleterre. C’est une biographie du célèbre amiral Beatty, qui a joué, à la bataille du Jutland (31 mai-1er juin 1916) et à la tête des forces navales britanniques, un rôle capital. L’auteur était officier de navigation de l’amiral dans la célèbre rencontre des deux flottes britannique et allemande. Il nous donne de sa carrière un tableau nuancé que ne surchargent pas, d’ailleurs, les manifestations d’un exubérant dévouement. Ce qui est également suggestif, c’est de pénétrer grâce à la publication des lettres de l’amiral à sa femme, dans sa vie intime et de voir combien ce brillant marin, cet aristocrate élégant fut, à la fin de sa vie, douloureusement affecté par la neurasthénie aiguë d’une compagne profondément aimée. ♦

  p. 658-658

Jacques Wullus-Rüdiger : Les origines internationales du drame belge de 1940  ; Éditions Berger-Levrault, 1950 ; 402 pages - J. D.

« Au lendemain de la capitulation de l’Armée belge sur la Lys (28 mai 1940), j’eus le regret, dit l’auteur, de devoir publier la défense de la Belgique en 1940 ». C’est cette même défense que reprend Wullus-Rüdiger pour répondre à certaines préventions de la France et de la Grande-Bretagne, telles qu’elles sont traduites par les livres de Winston Churchill et de Paul Reynaud. Suivant lui, « la politique belge fut inexorablement déterminée et conditionnée par la politique des grandes puissances ». C’est un combattant de 1914 et un historien de valeur qui nous parle. Il présente habilement les documents qui répondent à sa cause. Il la plaide éloquemment, parfois passionnément, ce qui n’est pas sans ajouter à l’intérêt de cet important ouvrage. ♦

  p. 658-658

Robert Saitschik : Bismarck und das Schiksal des deutschen Volkes  ; Ernst Reinhardt Verlag, 1949 ; 198 pages - J. D.

L’auteur de ce livre, Robert Saitschick, avait conscience de la fragilité de l’édifice élevé par Bismark alors que l’expression de cette pensée aurait paru une hérésie. Souhaitons que la publication présente rencontre beaucoup de lecteurs, surtout dans l’Allemagne nouvelle instruite par l’expérience. Robert Saitsehick reconnaît l’énergie et le talent diplomatique de Bismarck, mais son œuvre ne pouvait être que caduque. Il a faussé l’histoire de l’Allemagne par son machiavélisme. L’empereur Guillaume le laissa faire ; Frédéric III mourut trop tôt pour pouvoir l’arrêter ; Guillaume II, qui le congédia, eut les mêmes procédés avec moins d’intelligence. Lire la suite

  p. 658-658

Louis Peironet : Meat and Vegetable Stew  ; Éditions L’Amitié par le livre, 1951 ; 217 pages - Edmond Delage

Joli petit livre écrit en un style souvent plus que terre à terre qui montre les différents aspects de la guerre tels que les a vécus un jeune homme sincère jusqu’au cynisme. À verser au dossier de la psychologie du guerrier contemporain. ♦

  p. 659-659

Georges Yver : Correspondance du maréchal Valée. T. I et T. II  ; Éditions Larose, 1951 ; 461 pages - B.

Ces deux importantes publications font partie de la collection des Documents inédits sur l’Histoire de l’Algérie, édités par le gouvernement général d’Alger. Lire la suite

  p. 659-659

Lionel Laming : L’astronautique  ; Puf, 1950 ; 110 pages - Henry Freydenberg

M. Lionel Laming présente dans ce petit ouvrage une série d’anticipations intéressantes en tant qu’hypothèses pour un avenir dont on ne saurait envisager l’époque de réalisation. S’appuyant sur des données récentes, l’auteur indique les impossibilités actuelles mais son imagination puissante prévoit déjà des voyages dans des planètes fort éloignées. Jules Verne fut un précurseur : il est possible que M. Lionel Laming en soit un autre ; en tout cas, son livre est fort suggestif. ♦

  p. 659-659

Jean Beraud-Villars : Les Normands en Méditerranée  ; Éditions Albin-Michel, 1951 ; 361 pages - Edmond Delage

Dans un livre séduisant, M. Béraud-Villars décrit l’un des empires les plus brillants et les plus précaires de l’histoire, celui créé en Méditerranée par les conquérants venus de Normandie. C’est grâce à leur esprit belliqueux et à leurs audacieuses offensives que ces guerriers français, issus de pirates vikings, purent s’établir en Pouille et en Sicile et résister victorieusement contre les réactions byzantines. La conquête de la Sicile par Roger offre encore à l’historien moderne des exemples excellents de bonne stratégie, notamment en ce qui concerne l’application de la méthode des points d’appui, construits en des endroits bien choisis, carrefours de routes ou collines commandant des plaines fertiles. ♦

  p. 660-660

Jean Daluces : Le troisième Reich  ; Éditions André Martel, 1950 ; 396 pages - E. M.

Alors que la dictature hitlérienne n’a inspiré jusqu’ici que des mémoires et des essais, l’auteur, prétendant à la sérénité qui caractérise l’historien, s’élève au-dessus des jugements hâtifs, prononcés en pleine mêlée par les acteurs et les victimes tous en proie, assure-t-il, « à l’esprit de fanatisme et aux réactions sentimentales élémentaires ». C’est en tant qu’« habitant du monde » qu’il entend agir. Lire la suite

  p. 660-660

Pierre Rousseau : La conquête de la science  ; Librairie A. Fayard, 1945 ; 347 pages - Henry Freydenberg

M. Rousseau dirige une collection ayant pour objet la vulgarisation des questions scientifiques relatives aux mouvements des infiniment grands et des infiniment petits. La conquête de la Science permet, sans faire aucun appel aux mathématiques, de suivre l’évolution de la pensée scientifique jusqu’à nos jours. Les travaux des grands historiens modernes français et étrangers sont analysés soigneusement ; les comparaisons employées sont simples et à la portée de tous, même lorsque l’auteur aborde les problèmes les plus ardus de la constitution des atomes et de la matière. Le chapitre des probabilités et du principe d’incertitude est facilement assimilable. Lire la suite

  p. 660-661

Bernard Nabonne : Joseph Bonaparte  ; Librairie Hachette, 1949 ; 253 pages - B.

Le Joseph Bonaparte de Bernard Nabonne est un ouvrage particulièrement intéressant. Il complète utilement la série des biographies déjà parues sur la famille Bonaparte. Joseph, que Bernard Nabonne qualifie peut-être trop complaisamment de « roi philosophe » – est généralement mal connu et souvent dénigré. Il apparaît ici, sous la plume peut-être trop élogieuse de l’auteur, comme le seul des frères de l’Empereur qui aurait pu devenir « un grand Roi ». Lire la suite

  p. 661-661

Revue Défense Nationale - Décembre 1952 - n° 098

Revue Défense Nationale - Décembre 1952 - n° 098

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Décembre 1952 - n° 098

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