Août/Sept 1966 - n° 249

192 pages

Ce n’est pas seulement la science qui depuis vingt ans a changé de visage, mais sa place dans les activités nationales. Qu’on le veuille ou non, la recherche a en partie perdu son caractère libre et désintéressé. Elle constitue désormais un des éléments et non des moindres de la compétition qui se livre, pour la défense nationale, entre les deux blocs capitaliste et socialiste, et pour l’économie au sein même du monde capitaliste. Lire les premières lignes

  p. 1347-1367

Tahiti se trouve au premier plan de l’actualité mondiale depuis que, le 2 juillet dernier, a explosé sur le « site » de Mururoa la première des bombes atomiques françaises qui doivent être expérimentées dans le Pacifique. Le fait est à noter, car il faut remonter à plus d’un siècle en arrière, à l’« affaire Pritchard » qui, en 1848, lors de l’établissement de notre protectorat sur l’île, avait failli provoquer une guerre entre l’Angleterre et la France, pour voir le nom de Tahiti associé aux grands événements de l’histoire contemporaine… Lire les premières lignes

  p. 1368-1378
  p. 1379-1394

Conférence prononcée à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 20 décembre 1965. Lire la suite

  p. 1395-1412

Durant plus d’un siècle, le destin de la cité d’Aden, et celui des protectorats qui lui étaient rattachés, se sont déroulés, sous le régime colonial britannique, sans difficultés notables. En revanche, la décolonisation d’Aden et de l’Arabie du Sud constitue désormais, pour Londres, un problème des plus compliqués. Il ne s’agit point en effet ici d’un de ces transferts de souveraineté, devenus classiques, aisément réglés ailleurs par l’adresse et l’expérience des hommes d’État et des administrateurs britanniques. Les conditions politiques et économiques du monde arabe contemporain suscitent des obstacles particuliers, et font apparaître aussi des moyens et des ressources qu’il peut être tentant d’utiliser. Mais Londres aujourd’hui doit davantage compter : avec le temps, avec les hommes, avec l’argent. Une nouvelle version de la « politique arabe » de la grande époque peut sans doute être conçue ; sera-t-il possible, cependant, de la réaliser ? Lire les premières lignes

  p. 1413-1429
  p. 1430-1442

Parmi les grands problèmes de politique internationale, celui des deux Vietnam domine, de loin, l’actualité. On oublie ainsi qu’il existe la question des deux Allemagne, celle des deux Corée, celle de la survivance de l’État d’Israël au milieu de ses adversaires arabes, délicats problèmes de coexistence en cette après-guerre troublée. Lire les premières lignes

  p. 1443-1453
  p. 1454-1465

À propos du travail de MM. Maurice Deloraine, Henri Busignies, Labin et Chevigny en France puis aux États-Unis sur les radiogoniomètres : le Huff-Duff s'illustra durant la Seconde Guerre mondiale pour traquer les U-Boats, les sous-marins allemands de Dœnitz. Lire les premières lignes

  p. 1466-1475

Du 20 juin au 1er juillet, le Général de Gaulle a été l’hôte du gouvernement soviétique. Outre les importants entretiens que sa visite lui a permis d’avoir avec les dirigeants de l’U.R.S.S., ce voyage l’a mis en prise directe avec la réalité soviétique et avec les foules qui s’étaient rassemblées partout pour l’accueillir. À cet égard, ce voyage marque une date et constitue un succès. C’est en effet, on l’a relevé, la première fois qu’un chef d’État français est officiellement reçu en terre soviétique. Mais c’est surtout la première fois, depuis le début de la guerre froide, qu’un homme d’État occidental reçu en Union soviétique est accueilli avec une telle chaleur dans un climat d’amitié et de confiance mutuelle retrouvées. Lire les premières lignes

  p. 1476-1480

LE chapitre 8 du rapport présenté par le Comité de politique économique à moyen terme de la Communauté Économique Européenne (v. chronique précédente) énonce les « orientations générales » que devra suivre la politique des États membres pour réaliser une croissance rapide, stable et équitable, compte tenu des perspectives décrites au chapitre 2. Lire les premières lignes

  p. 1481-1487
  p. 1488-1493

À partir de l'article « The Necessary Partnership » du haut fontionnaire du Département d'État, J. Robert Schaetzel publié dans la revue américaine Foreign Affairs d'avril 1966. Lire les premières lignes

  p. 1494-1502

Chroniques

Le 1er juillet, conformément aux décisions du Gouvernement français, les officiers français en poste dans des états-majors intégrés ont quitté ceux-ci pour rejoindre leur armée nationale, et les forces françaises stationnées en République fédérale allemande (RFA) ont été retirées de l’Otan. Le retrait de la France est donc devenu effectif. Mais si, du côté français, la situation est ainsi très nette, il n’en va pas de même du côté des « 14 », où l’on se rend compte que la session ministérielle de Bruxelles, que nous évoquions dans notre dernière chronique, n’a réglé aucun problème, tout s’étant passé comme si, parmi les « 14 », certains s’étaient imaginé qu’après s’être retirée des organismes militaires Otan, la France pourrait accepter des formules qui aboutiraient à revenir à l’ancienne situation. En fait, deux problèmes dominent en ce début des vacances la situation de l’Otan : Lire les premières lignes

  p. 1503-1507
  p. 1507-1513
  p. 1514-1520
  p. 1521-1527
  p. 1527-1532

Bibliographie

Général André Beauffre : L’Otan et l’Europe  ; Éditions Calman-Lévy, 1966 ; 233 pages - Jean Némo

Il existe plusieurs façons de « faire l’Europe » : en réalisant d’abord des institutions économiques communes, en créant d’emblée des institutions politiques, mais aussi, dit l’auteur, en s’inspirant de nécessités stratégiques, qui englobent non seulement la préparation concertée de l’action à envisager en cas de crise internationale, l’établissement de plans d’opérations militaires, mais aussi la formation d’un cartel des industries d’armement et des applications technologiques de la science. La création d’une Europe est indispensable, juge le général Beaufre, à l’équilibre et à l’harmonie de l’Otan, dont les difficultés présentes, depuis longtemps prévisibles et dénoncées, proviennent en grande partie de l’absence d’une entité européenne aux côtés de la toute-puissante Amérique. « Le procédé immédiat le plus susceptible d’aider à la réalisation pratique de progrès en direction de l’Union européenne est celui d’une réforme de l’Otan, établissant en Europe un noyau politique et militaire distinct de la direction atlantique de l’Alliance. Ce noyau pourrait être la matrice de la nouvelle Europe ». Lire la suite

  p. 1533-1533

Pierre Rondot : L’Islam  ; Éditions Lafarge, 1965 ; 127 pages - Jean Némo

Dans une collection de poche, « Prismes », cette introduction à l’Islam ne peut avoir la prétention d’être une longue étude. Elle fournit au lecteur l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur l’Islam en tant que religion. Pierre Rondot, dont chacun connaît la haute compétence, a su résumer d’une façon très claire et très vivante les indications principales, en procédant souvent par une comparaison entre le christianisme, connu des lecteurs, et l’Islam, pour souligner de façon plus frappante et plus rapidement compréhensible leurs différences, et pour détruire à la source des idées toutes faites et fausses sur les croyances des Musulmans. Lire la suite

  p. 1533-1534

Pierre et Renée Gosset : L’adieu aux barbus  ; Éditions Julliard, 1965 ; 208 pages - Jean Némo

Il ne faut pas chercher dans ce reportage rapide, incisif, brillant, une étude exhaustive de la question cubaine. Le lecteur y trouvera des impressions, vivement exprimées en une langue alerte, et des jugements qui paraissent souvent émis à l’emporte-pièce, mais sont pourtant le résultat d’expériences vécues et de réflexion mûries. Lire la suite

  p. 1534-1534

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1966 - n° 249

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1966 - n° 249

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1966 - n° 249

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