Mars 1997 - n° 585

200 pages

Débat - Une nouvelle politique de l'armement : choix et maîtrise

Nous sommes heureux de vous accueillir pour cette soirée-débat consacrée à ce sujet en pleine évolution — peut-être en pleine révolution — que constituent la nouvelle politique des armements, leur choix et leur maîtrise. Lire la suite

  p. 3-4

La réforme du dispositif de défense de la France a été annoncée par le président de la République le 22 février 1996. Pourquoi une nouvelle politique de défense, une nouvelle politique d’armement ? Vous en connaissez une bonne partie des raisons : le contexte géostratégique a évolué ; cela fait plusieurs années que nous nous référons à l’effondrement du monde soviétique et du pacte de Varsovie et à la disparition progressive de la confrontation Est-Ouest qui se traduisait par un effort financier important (6,5 % du PIB des États-Unis au plus fort des années Reagan, 3,2 % à la même époque en France) ; le rôle central reconnu à l’armement nucléaire ; une forme programmée de conflit de courte durée et de très grande intensité, avec un ennemi connu ; une guerre de supériorité, voire de surenchère technologique puisque depuis la dernière guerre mondiale la course à la technologie s’est développée de manière intensive pour aboutir à la guerre des étoiles, au concept d’AirLand Battle 2000 ; une situation mondiale à peu près stable car les perturbations étaient en quelque sorte bridées par les deux grands blocs ; une position française restant à part du fait de sa possession de l’arme nucléaire, de sa position géostratégique en Europe ainsi que de sa politique quelque peu démarquée par rapport aux deux Grands. Lire les premières lignes

  p. 5-8
  p. 9-13
  p. 15-20

• Je crois que tout le monde a été sensible à la fusion Boeing-McDonnell Douglas, ce qui crée une situation nouvelle pour l’industrie aéronautique européenne à tel point que la différence est si grande entre le nouveau géant américain et Airbus qu’on a affaire à la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Lire la suite

  p. 21-25

Repères - Opinions - Débats

  p. 27-33
  p. 35-46

Voici une excellente étude sur les actions que les armées doivent mener dans le proche avenir pour renforcer leurs capacités d’anticipation et d’adaptation dans un monde en perpétuelle évolution. Lire les premières lignes

  p. 47-55

L'auteur nous avait déjà clairement informés sur les problèmes rencontrés dans l’exécution du budget concernant les crédits d’équipement de la défense. En ce début d’année 1997, il évoque la cohérence qui devrait exister entre la programmation militaire et les annualités budgétaires.

  p. 57-67
  p. 69-79

La politique étrangère et de sécurité commune (Pesc) constitue l’une des innovations majeures du traité de Maastricht, créant une Union européenne. Cette dernière donne pour la première fois à la construction européenne, entamée en 1950, « un cadre institutionnel unique » (article C), coiffant l’intégration économique (premier pilier : Communauté européenne), la diplomatie et la défense (deuxième pilier : Pesc), et enfin la police et la justice (troisième pilier), ces trois piliers correspondant aux responsabilités typiques d’un État fédéral. Lire les premières lignes

  p. 81-87

Qu’est-ce qu’un quirat ? Une part que l’on possède dans la propriété d’un navire indivis. L'auteur suggère la création de sociétés de service naval, dont les navires, civils, pourraient être utilisés occasionnellement par la Marine nationale pour des opérations de pro⁠jection de forces. Ainsi constituerait-on une flotte auxiliaire, conçue pour une activité marchande mais utilisable pour le transport militaire. Lire les premières lignes

  p. 89-95
  p. 97-111
  p. 113-130

De 4 % du PNB mondial en 1960, les douze économies performantes, situées pour l’essentiel en Asie orientale, sont passées à 25 % et compteront pour 30 % en l’an 2000. Sur près de 2 milliards d’habitants au moins, 200 millions ont un niveau de vie comparable à celui de 369 millions d’Européens. Le commerce interasiatique (500 milliards de dollars) a dépassé celui avec le reste du monde : constatations analysées et développées dans Le développement économique de l’Asie orientale, excellente introduction aux problèmes de ce continent (1)Lire les premières lignes

  p. 131-142

Chroniques

Portée par la perspective d’un nouvel ordre international, l’Onu s’est engagée pendant la période 1992-1993 dans de multiples opérations de maintien de la paix. Des forces d’interposition ont été déployées en Yougoslavie, en Somalie, au Mozambique, au Cambodge, puis en 1993 en Haïti et au Rwanda. L’intervention de l’Onu en août 1993 correspond cependant à une nouvelle approche des opérations de maintien de la paix. Comme au Liberia en septembre 1993, l’Organisation a envoyé une force d’observateurs militaires non armés, qui effectue son mandat en liaison avec une force multinationale régionale. Ces expériences laissent cependant paraître une certaine désillusion sur l’efficacité réelle de ce type d’opération. Lire les premières lignes

  p. 143-146
  p. 147-159
  p. 160-165

Mandaté par le Premier ministre le 31 mai 1996, M. Guy Teissier, député des Bouches-du-Rhône, a présenté son rapport le 14 novembre dernier. Sa mission s’inscrivait dans la préparation de la loi relative à l’organisation générale des réserves, qui sera prochainement présentée en Conseil des ministres avant d’être déposée sur le bureau des Assemblées. Ce rapport, intitulé « Demain les réserves - Un contrat de citoyenneté » a pour objet d’exposer ce que pourraient être les réserves futures, à l’horizon de 2015. Lire les premières lignes

  p. 166-170

La très profonde restructuration des armées décidée par le président de la République vient compléter la déjà longue liste des réorganisations mises en œuvre pour l’armée de terre. Il ne peut être envisagé de conduire de telles réformes sans suivre une politique clairement définie et sans disposer des méthodes et des moyens indispensables. Lire la suite

  p. 171-173

La loi de programmation militaire 1997-2002, adoptée au printemps de 1996, prévoit pour la marine une réduction de son format qui devrait se stabiliser à environ 80 bâtiments. Pour ce qui concerne les effectifs, elle prend en compte la suppression du service militaire et l’instauration d’un volontariat permettant à de jeunes Français d’effectuer un service d’une durée variable, non encore définitivement fixée. Lire la suite

  p. 174-176

Le 22 février 1996, le président de la République présentait aux Français les nouvelles orientations qu’il entendait donner à la défense. Il annonçait, notamment, la fin du service national obligatoire, la professionnalisation des armées et la réduction de leurs effectifs. Lire les premières lignes

  p. 177-182

« Consciente des évolutions de son environnement, la gendarmerie réaffirme sa volonté d’être un service public proche, qualifié et soucieux de satisfaire les exigences croissantes de sécurité exprimées par la population. Dans une société en pleine mutation, la gendarmerie a l’ambition de promouvoir des réponses innovantes et d’ordonner son action dans un esprit de coopération avec ses partenaires, français et étrangers. Attentive à la motivation des personnels et de la hiérarchie, elle renforcera leur formation, les associera à la maîtrise du changement et affirmera le caractère militaire de l’institution, afin d’assurer les conditions de son efficacité ». C’est par ces quelques lignes en forme de déclaration de principes que commence le « plan d’action gendarmerie 2002 » : un document novateur qui se propose de préciser, pour les cinq prochaines années, les principaux objectifs de la gendarmerie, ainsi que les grandes lignes des mesures destinées à permettre leur réalisation. Lire la suite

  p. 183-184

Enclavé au cœur de l’Afrique centrale avec ses 622 984 kilomètres carrés entre le Tchad, le Soudan, le Zaïre, le Congo et le Cameroun, et ses quelque 3 millions d’habitants dotés d’un PIB par tête de 370 dollars, la République centrafricaine sort en ce début d’année 1997, non sans mal, d’une troisième mutinerie d’une partie de ses forces armées : une étape brutale de plus dans l’histoire pénible de ce pays, très marqué par une colonisation difficile, illustrée par exemple par la révolte des Gbayas à la fin des années 20. Lire la suite

  p. 185-187

Lorsqu’il fit son entrée à la Maison-Blanche, en janvier 1993, l’expérience politique de Bill Clinton se limitait à quatre mandats de gouverneur d’un petit État du Sud. Sa première législature avait été marquée par une attitude de confrontation des États-Unis avec les pays d’Asie, et avec la Chine en particulier. Ce comportement général, qui n’était pas sans contradictions en raison de conseillers aux vues opposées, avait été décrit dans notre chronique de novembre 1994 sous le titre « Les déboires de Clinton en Asie ». Le début du second mandat du président américain s’ouvre sur une volonté affirmée d’une nouvelle politique, à l’opposé de la première. Il n’est pas certain que, si les objectifs américains restent les mêmes, ils puissent être atteints plus facilement par d’autres moyens. Lire les premières lignes

  p. 188-191

Bibliographie

Thierry Desjardins : Lettre au Président à propos de l’immigration  ; Fixot, 1996 ; 269 pages - Pierre Morisot

Sur un ton sévère, voire féroce, avec cette désinvolture du journaliste chez qui la bosse du respect est aplanie, Thierry Desjardins présente au président un constat accablant. Un scoop ? Certainement pas pour le Français moyen, qui entend le même discours quotidiennement chez sa concierge ou son coiffeur ; mais les choses sont souvent caricaturées dans le menu peuple. Ici, les références sont solides, le raisonnement est rigoureux, le sens de la formule indéniable et le style alerte, se laissant parfois emporter dans des envolées quelque peu redondantes. Lire la suite

  p. 192-193

Alex Macleod et Stéphane Roussel (dir.) : Intérêt national et responsabilités internationales : six États face au conflit en ex-Yougoslavie  ; Guérin, Montréal, 1996 ; 212 pages - Pierre Morisot

Il est toujours intéressant d’entendre des sons de cloche extérieurs, encore plus si le solfège obéit aux mêmes règles que chez nous. Par ailleurs, le recul est désormais suffisant pour tenter de tirer des enseignements de la crise yougoslave, au moins pour la période 1991-1995. Les neuf auteurs québécois s’expriment sur ce thème dans un style agréable, bien que parfois un peu bavard et redondant, notamment dans une longue introduction qui ferait un excellent devoir à Sciences po. À propos des faits, ils ne nous apprennent pas grand-chose, mais quelques rappels sont à coup sûr nécessaires pour étayer le raisonnement, et la présentation comparée des positions respectives de six puissances ne manque ni de pertinence, ni de sel. L’analyse suscite la réflexion, car l’essentiel, vu des bords du Saint-Laurent, ne coïncide pas forcément avec ce qui paraît évident sur les rives de la Seine. Lire la suite

  p. 193-194

Annie Laurent (dir.) : Vivre avec l’islam – Réflexions chrétiennes sur la religion de Mahomet  ; Édition Saint-Paul, 1996 ; 287 pages - Claude Le Borgne

Ce livre va faire hurler. C’est un gros pavé dans la mare de ce qu’Annie Laurent appelle « l’islamiquement correct ». L’intention est salutaire. Elle est clairement annoncée en sous-titre. Sept religieux catholiques, trois islamologues, quatre professeurs, un général (Maurice Faivre), ont apporté leurs contributions à l’ouvrage. Parmi les islamologues, la caution de Roger Arnaldez, membre de l’Institut, est précieuse. Un musulman converti au catholicisme signe un témoignage d’une grande beauté. Lire la suite

  p. 194-195

Il est indéniable que les relations entre les armées françaises avec la question du nucléaire et l’organisation internationale Greenpeace n’ont jamais été bonnes et ont souvent tourné à l’affrontement. L’affaire, en 1985, du Rainbow Warrior a permis à Greenpeace de se faire passer aux yeux de l’opinion internationale pour la « colombe » protectrice de l’environnement et de la paix, « victime » de l’arrogance et de la brutalité françaises. Avec la reprise des essais français en 1995, bis repetita… Lire la suite

  p. 195-196

Jacques Ferret : Les cendres de Manengouba  ; (préface de Guy Georgy) Éditions L’Harmattan, 1996 ; 303 pages - Michel Klen

Du dernier quart du XIXe siècle à la deuxième moitié du XXe, la France a vécu une extraordinaire aventure dans un vaste empire colonial que la Grande-Bretagne pouvait lui envier. Sur des territoires largement inexplorés où des millions d’hommes vivaient dans une nature primitive mais attachante, des Français, poussés par l’altruisme, la soif de connaître et la passion de l’exotisme, se lancèrent à leur découverte pour les rencontrer, les aider ou même les subjuguer. En quelques décennies, des terres furent défrichées, des routes tracées et des voies ferrées construites, des hommes et des femmes instruits et soignés, des villes fondées et des nations ébauchées pour l’avenir. Cette mutation fut l’œuvre d’aventuriers courageux et curieux, de missionnaires, de médecins, d’ingénieurs, d’instituteurs, de militaires et d’administrateurs de la France d’outre-mer (FOM). Lire la suite

  p. 196-197

Philippe Decraene (avec la participation de Bénédicte CHatel) : Onze leçons sur l’Afrique australe  ; Éditions du Cheam, 1995 ; 209 pages - Michel Klen

Le sous-continent austral présente une certaine homogénéité ethnique qui tourne essentiellement autour du groupe bantou. Cette importante communauté est elle-même divisée en trois sous-ensembles qui concernent les peuples du Zambèze, les Bantous de l’Est (Tongas de Zambie et du Mozambique et Shonas du Zimbabwe) et les Bantous d’Afrique du Sud (Sothos, Tswanas, Xhosas, Zoulous). Ces derniers sont les plus connus en raison de la mythologie et de la légende créées sur leurs tribus. Malgré l’hétérogénéité des dépendances coloniales (Grande-Bretagne, Portugal, Allemagne), la région constitue une aire culturelle essentiellement anglo-saxonne. De ce fait, les délicats problèmes de communication linguistique, bien connus en Afrique occidentale, sont ici pratiquement inexistants, même dans les anciennes colonies lusophones (Angola, Mozambique). Dans le domaine religieux, contrairement à ce que l’on constate dans les autres contrées de l’Afrique, cette zone n’est pratiquement pas islamisée. En revanche, l’animisme qui résiste de plus en plus difficilement à la poussée des religions « importées » occupe une place non négligeable (en particulier, les religions chrétiennes sont partout présentes). Lire la suite

  p. 197-199

Revue Défense Nationale - Mars 1997 - n° 585

Revue Défense Nationale - Mars 1997 - n° 585

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Mars 1997 - n° 585

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