Mai 1961 - n° 191

Après les études du général Ély (« Former des chefs », décembre 1960) et de Marcel Demonque (« Formation des chefs », mars 1961), nous avons cru devoir demander l’opinion d’un universitaire, puisque l’Université avait été mise en cause aussi bien par le chef militaire que par le chef d’industrie. M. André Aymard, doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université de Paris, a bien voulu répondre à notre appel. Le titre de son article résume parfaitement le point de vue de l’Université. Il en expose les raisons dans ce texte court, précis et de haute élévation de pensée. Lire les premières lignes

  p. 765-772
  p. 773-787

À notre époque de tensions internationales, on a voulu voir un heureux présage dans le fait que douze nations, appartenant indifféremment à l’Est, à l’Ouest, au Nord et au Sud, se sont mises d’accord pour « démilitariser » l’Antarctide, un « continent » aussi vaste que l’Europe et les États-Unis réunis. Comment cela a-t-il été possible ? Ce cas peut-il servir de précédent pour d’autres régions du monde ? Cette partie de notre univers ne présente-t-elle d’intérêt stratégique ni pour les uns, ni pour les autres ? Lire les premières lignes

  p. 788-807

Un rapide examen de la carte de l’Amérique Centrale suffit à convaincre le moins averti des lecteurs de l’importance stratégique de Cuba. Cette grande île, longue de 1.200 kilomètres, mais large de deux cents, occupe de toute évidence une place de choix entre le Golfe du Mexique et la Mer des Caraïbes, mais aussi entre l’Amérique anglo-saxonne et l’Amérique latine. Elle est située sur la route obligée des lignes aériennes et maritimes reliant la côte est des États-Unis au canal de Panama. Elle est au centre des voies de communication empruntées par le pétrole vénézuélien et la bauxite jamaïcaine et guyanaise vers les usines américaines. Lire les premières lignes

  p. 808-818
  p. 819-832
  p. 833-852

Il y a vingt ans avait pris fin en mai la « drôle de guerre ». Le conflit perdait à l’Ouest son caractère équivoque. Quand, cinq ans plus tard, on fit le bilan des ruines et des massacres et que l’on considéra l’état de l’Europe et le tracé des nouvelles frontières, on se demanda si l’on n’aurait pas pu utiliser les quelques mois de guerre inactive pour éviter un déferlement de violences après lequel la paix ne paraissait guère mieux assurée. Des tentatives furent pourtant faites dans ce sens, sur lesquelles des témoignages récents ont apporté des lumières nouvelles. Peut-être n’est-il pas inutile de les évoquer et n’est-il pas impossible d’en tirer des enseignements. Lire les premières lignes

  p. 853-873
  p. 874-887
  p. 888-895
  p. 896-903
  p. 904-912

Chroniques

  p. 913-918
  p. 919-925
  p. 926-931
  p. 932-936
  p. 936-943

Bibliographie

Maréchal Alphonse Juin : Je suis soldat  ; Éditions du Conquistador, 1960 ; 118 pages - Jean Némo

Dans ce court ouvrage, le Maréchal Juin relate les conditions dans lesquelles il a été amené à choisir la carrière des armes, et les principaux événements de sa prestigieuse carrière : le Maroc, la bataille de la Marne, le Chemin des Dames, puis l’Afrique du Nord, la guerre du Rif et la pacification, la bataille de Gembloux, la campagne de Tunisie et celle d’Italie. Lire la suite

  p. 944-944

Paul Reynaud : Mémoires. Tome I : Venu de ma montagne  ; Éditions Flammarion, 1960 ; 905 pages - H. M.

L’an dernier, à l’âge de 82 ans, le président Paul Reynaud a entrepris la publication de ses mémoires, avec une verve, une fraîcheur, une jeunesse qui ne se démentent jamais tout au long de ce fort volume, qui nous mène de l’enfance du futur Président du conseil à la rentrée politique du Front populaire en juin 1936. Lire la suite

  p. 944-945

Gérard Tongas : J’ai vécu dans l’enfer communiste au Nord Viet Nam et j’ai choisi la liberté  ; Nouvelles éditions Debresse, 1960 ; 463 pages - Jean Némo

Le titre est suffisamment explicite pour que le lecteur sache ce qu’il va trouver dans ce livre : un long réquisitoire, étayé sur une multitude de faits, contre le régime qui s’est instauré au Nord-Vietnam et d’une façon plus générale, contre le communisme, « cette gigantesque entreprise de gangstérisme, dont la mauvaise foi est la loi, et qui s’appuie sur des centaines de millions d’esclaves, qui, sous l’empire de la terreur, lui forgent une puissance toujours accrue… » Cette phrase extraite du livre donne le ton du style dans lequel il est écrit. Lire la suite

  p. 945-946

Enfin une histoire à l’échelle de notre temps et il faut louer Marcel Dunan et ses éminents collaborateurs d’avoir su concevoir une œuvre savante, mais sans pédanterie, instructive sans allure scolaire, attrayante sans facilité et qui, en deux volumes seulement, constituera une magistrale synthèse de toutes les histoires. Lire la suite

  p. 946-947

Robert Delavignette : Christiannisme et Colonialisme  ; Éditions Arthème Fayard, 1960 ; 127 pages - Jean Némo

L’auteur a divisé son exposé en trois parties. La première rappelle les données essentielles des caractères de la colonisation européenne contemporaine. La deuxième traite des positions chrétiennes dans la colonisation ; la troisième aborde enfin le délicat problème de la décolonisation et de la position du christianisme vis-à-vis de ce phénomène actuel. Lire la suite

  p. 947-948

Spartacus : Lettre à N.S. Khrouchtchev sur la paix  ; Éditions de la Table Ronde, 1960 ; 191 pages - Jean Némo

Cette lettre a été écrite à M. K. [Khrouchtchev] afin qu’elle lui parvienne à l’ouverture de la Conférence au Sommet, en mai 1960. L’auteur la publie en fin d’année. Il est évident que la forme épistolaire n’est qu’un genre choisi par Spartacus pour rendre plus directs les propos qu’il développe sur la politique soviétique et sur l’attitude même de M. K. L’argumentation semble pouvoir se résumer ainsi : Lire la suite

  p. 948-948

Henry Bordeaux : Histoire d’une Vie. Tome VII : La Victoire et le Traité de Versailles  ; Éditions Plon, 1960 ; 312 pages - Jean Némo

Nous avons déjà rendu compte de la publication des tomes précédents des souvenirs d’Henry Bordeaux sur la guerre 1914-1918. Ce tome est le dernier de la série, et raconte les impressions de l’auteur sur les « choses vues » par lui sur le front et à Paris, depuis l’offensive allemande du 21 mars 1918 jusqu’à la signature de la paix le 28 juin 1919. Lire la suite

  p. 949-949

Cet épais volume est constitué par une série d’études juridiques sur le fonctionnement du régime parlementaire dans les pays européens sous régime monarchique, à l’exception de l’Angleterre et de la Grèce. Chacune de ces études est menée séparément, et suivant un plan différent, dans lequel se retrouvent toutefois les données historiques et descriptives et les commentaires. Un chapitre, en tête de l’ouvrage, fait une synthèse des régimes qui seront analysés plus loin. Lire la suite

  p. 949-950

Cornélius Ryan : Le jour le plus long (6 juin 1944)  ; Éditions Robert Laffont, 1960 ; 275 pages - Jean Némo

C’est un de ces livres qu’on ne « lâche » pas avant de l’avoir terminé. L’auteur n’a pas voulu faire une œuvre historique, ni un reportage, sur le jour du débarquement allié en Normandie, en juin 1944. Il s’est efforcé de faire renaître l’atmosphère dans laquelle ont vécu les hommes qui ont accompli leur tâche, ce jour-là, de les rendre vivants, avec leurs réflexions parfois banales, parfois cocasses, parfois tragiques, et de les montrer dans mille anecdotes. Lire la suite

  p. 950-950

Cette étude historique porte sur le développement et les divers aspects de l’idée d’un État supranational, occupant cette région géographiquement mal définie que l’on appelle l’Europe centrale. On pourrait dire que c’est davantage l’histoire d’une suite d’intentions, de projets, de plans, que de faits. Et c’est ce qui la rend intéressante et lui donne un caractère nouveau. Lire la suite

  p. 950-951

Michel Garder : Mao Tse-Toung  ; Éditions de la Table Ronde, 1960 ; 126 pages - Jean Némo

Il est difficile de séparer la vie d’un homme de ses actes, lorsque ceux-ci s’inscrivent dans l’histoire. C’est pourquoi le livre de Michel Garder porte tout autant, et même davantage, sur le mouvement révolutionnaire chinois communiste, que sur le personnage central qu’est Mao Tsé-Toung. En lisant ce livre, le lecteur apprendra peu de choses de la biographie, du caractère, des habitudes du chef célèbre ; tout au plus pourra-t-il noter au passage quelques indications sur les influences qu’il subit dans sa jeunesse – notamment sur l’attitude de révolte envers son père, qui détermina peut-être son orientation politique – de même que sur ses talents incontestables dans le domaine de la stratégie militaire. Par contre, il aura un résumé bien présenté du développement du communisme en Chine ; mais, faute de cartes dans le texte, il le suivra difficilement. Le texte se lit très aisément. ♦

  p. 951-951

Paul Jean-louis et Jean Hauger : La Guyane française. Présentation géographique  ; Imprimerie Jacques et Demontrond, 1961 ; 81 pages - Jean Némo

Il s’agit d’un manuel sur la Guyane. Rédigé par deux professeurs exerçant en Guyane, il s’adresse à des élèves en vue de leur faire mieux connaître le département français dans lequel ils vivent. Mais, malgré cette forme volontairement scolaire, ce manuel peut être utilisé par tous. En effet, il est peu de départements – il n’en est probablement pas – qui soit aussi mal connu du grand public que la Guyane, et sur lequel on professe généralement des opinions aussi fausses. Lire la suite

  p. 951-951

Revue Défense Nationale - Mai 1961 - n° 191

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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