L'industrie aérospatiale : grandes manoeuvres en Europe

Nous savons qu’une entité politique n’a la maîtrise de son destin que lorsqu’elle dispose des moyens militaires d’assurer sa sécurité et celle de ses alliés, que lorsqu’elle peut influencer effectivement son environnement. Pour les pays européens, l’intervention dans les Balkans depuis huit ans correspond précisément à cet objectif d’influencer notre environnement immédiat dans le sens de nos valeurs partagées, de la paix, et du respect des droits. Cela passe nécessairement par un dispositif militaire plus cohérent appuyé sur un appareil industriel solide, préalable indispensable à un rapprochement politique inscrit dans la durée. Lire la suite

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Débat - La puissance aérienne dans les conflits futurs

Colloque organisé par la Fondation pour la recherche stratégique (FED-Crest), le Cercle de réflexion et d’études sur les problèmes internationaux (Crespi), et l’Institut de stratégie comparée (ISC) le 26 février 1999 au Sénat, Paris. Ce colloque s’est tenu avant les événements du Kosovo. Lire la suite

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La puissance aérienne, qui devient maintenant et de façon irréversible la puissance aérospatiale, obéit à certains principes fondamentaux d’engagement qui peuvent encore paraître contradictoires, tant ils sont à la fois novateurs par l’étendue du milieu où se déroulent les opérations et par la rapidité de celles-ci, que par la permanence de certains principes de la guerre qui s’y appliquent toujours immuablement. Lire la suite

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Au cours de cette table ronde, nous allons revenir sur trois thèmes « transversaux » qui n’ont été qu’implicitement traités par les orateurs précédents : la relation entre la puissance aérienne et la maîtrise de l’information ; la puissance aérienne dans les conflits dits de faible intensité ; la signification politique de la puissance aérienne. Les intervenants seront : le colonel Régis Chamagne, du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes ; Dominique Bromberger, chroniqueur à France Inter et chef du bureau parisien pour l’information de la chaîne Arte ; Jean Marguin, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique. Lire la suite

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Chroniques

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La poursuite de la crise autour de la Serbie est due en partie à un défaut d’organisation de la péninsule Balkanique. L’effort de stabilisation de cette partie de l’Europe, la « question d’Orient » comme on l’appelait jadis, redevient d’actualité. Lire la suite

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Le trafic illicite de stupéfiants menace l’équilibre de nos sociétés tant par ses conséquences sur la santé publique que par l’importance croissante de ce marché parallèle. Il engendre des marges économiques dépassant toute « concurrence » qui attirent le crime organisé et l’incitent à prendre des risques et à étendre son champ d’action au-delà des frontières. La voie maritime est un des vecteurs privilégiés de ce trafic, signe de son expansion à l’échelle planétaire. La liberté de navigation en haute mer (1), reconnue par le droit international, pouvait offrir une relative impunité aux trafiquants face aux juridictions des États côtiers. Lire les premières lignes

  p. 169-173
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Redécouverte à la faveur de la diffusion, ces dernières années, du paradigme anglo-saxon de la police communautaire, l’idée de police de proximité est une composante fondamentale et, par certains côtés, fondatrice de l’action de la gendarmerie, principalement depuis la sédentarisation de la maréchaussée opérée par l’édit du 9 mars 1720, qui devait réaliser, comme a pu le montrer l’historien Clive Emsley, une véritable colonisation de l’espace contribuant au processus d’unification nationale. Par-delà sa portée culturelle et symbolique, cette proximité repose sur deux principaux éléments, l’un structurel : la brigade territoriale, l’autre fonctionnel : la surveillance générale. En effet, si la gendarmerie peut être objectivement considérée comme une police de proximité, cette situation s’explique par son omniprésence sur le terrain grâce à la densité du réseau de brigades territoriales et à la permanence de la surveillance générale qu’elles assurent. Lire la suite

  p. 179-181

Le Niger a connu le 9 avril 1999 le troisième coup d’État militaire depuis son indépendance. Cet immense pays sahélien enclavé de 1 267 000 kilomètres carrés (12 % des terres sont cultivables), dont la population est estimée à 9,3 millions d’habitants (environ 55 % d’Haoussas et 800 000 Touaregs), subit ainsi les soubresauts d’une interminable transition et d’un laborieux processus de démocratisation lancé en 1991 et dont les résultats sont bien peu encourageants. Lire la suite

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Bibliographie

Bernard de Montferrand : Défendre l’Europe ; La tentation suisse  ; Économica, 1999 ; 221 pages - Marcel Duval

Il y a maintenant plus de dix ans, nous avions présenté dans cette revue un ouvrage très intéressant du même auteur, qui analysait comment notre pays s’est peu à peu constitué par rapport à l’étranger, et le rôle de la diplomatie dans cette prise de conscience de notre indépendance nationale (1). Nos lecteurs savent donc que Bernard de Montferrand est un distingué diplomate, et aussi un brillant analyste des problèmes de relations internationales dans leur perspective historique. Lire la suite

  p. 189-191

Arthur Conte : C’était la IVe République  ; Plon, 1998 ; 467 pages - Pierre Morisot

La liste des ouvrages d’Arthur Conte donne le vertige. Si ce dernier-né entre normalement dans la catégorie « Histoire », il pourrait tout aussi bien figurer parmi les romans. On aimerait aussi l’entendre raconter, en bénéficiant en plus de l’accent ! Lire la suite

  p. 191-192

François Géré, Gérard Chaliand et Arnaud Blin (dir.) : Puissances et influences, géopolitique et géostratégie à l’aube de l’an 2000  ; Éditions Mille et une nuits, 1999 ; 160 pages - Claude Le Borgne

Dans une présentation claire, élégante, illustrée de cartes et de graphiques, la Fondation pour la recherche stratégique (1) et les Éditions Mille et une nuits nous proposent, pour un prix modique (moins de 100 francs), un panorama du monde à la fin du siècle. Vingt-cinq auteurs se sont partagé la tâche, ce qui donne autant d’instantanés centrés sur les grandes régions (Amérique, Russie, Asie, Europe et Proche-Orient, Afrique), les risques et menaces, les institutions supranationales. Lire la suite

  p. 193-193

Matsuura Koichiro : La diplomatie japonaise à l’aube du XXIe siècle  ; Publications orientalistes de France, 1998 ; 230 pages - Andrée Martin-Pannetier

L’ambassadeur du Japon en France, M. Matsuura Koïchiro vient d‘écrire, directement en français, un passionnant ouvrage sur la diplomatie japonaise envisagée aussi bien dans le domaine des relations franco-japonaises que dans une optique mondiale. L’auteur connaît admirablement la France et sa langue, et il a passé au total huit ans de sa carrière dans notre pays : longue carrière, puisque c’est il y a quarante ans qu’il a commencé celle-ci au ministère des Affaires étrangères nippon. Depuis lors, il a été associé aux grandes étapes de la politique étrangère japonaise, partageant son activité entre l’administration centrale et des postes à l’étranger, en France, aux États-Unis, en Asie et en Afrique. Lire la suite

  p. 194-194

Bruno de Dunechin : Duhamel du Monceau  ; CME éditions, 1999 ; 442 pages - Jacques Walch

Né en 1700, Henri-Louis Duhamel du Monceau a beaucoup fait pour le développement des sciences expérimentales, de la botanique et de la recherche agronomique. C’est cependant à un autre titre qu’il nous intéressera ici. Ce gentilhomme a, en grande partie, posé les bases de l’organisation de la marine que Louis XVI utilisera dans sa lutte contre l’Angleterre. Il a aussi soutenu l’élaboration d’une politique coloniale au Canada. Lire la suite

  p. 195-195

Alain Bauer et Xavier Raufer : Violences et insécurité urbaines  ; Puf, 1998 ; 128 pages - Jérôme Pellistrandi

Deux experts des questions de sécurité intérieure, Alain Bauer et Xavier Raufer nous présentent, dans ce livre, un exposé complet, didactique, à jour pour les statistiques mais malheureusement inquiétant, sur la violence urbaine. Si le fait est déjà ancien et diagnostiqué dès la fin des années 70, il ne faut pas se leurrer, la situation ne cesse d’empirer et pose d’autant plus de questions depuis plusieurs années que tous les intervenants, État, collectivités locales, travailleurs sociaux. associations, entreprises… s’efforcent d’apporter des solutions, mais trop souvent en vain. Lire la suite

  p. 195-197

Philippe Moreau Defarges : Repentance et réconciliation  ; Presses de la Fondation des sciences politiques ; 140 pages - Michel Klen

La repentance est devenue un phénomène de société. L’Allemagne, le Japon, les anciens pays communistes de l’Europe de l’Est, l’Afrique du Sud, les États-Unis, l’Australie et beaucoup d’autres États s’interrogent sur un passé qui les hante. Dans la plupart des cas, ils sont confrontés à un cruel dilemme : faut-il oublier certaines atrocités et faire comme si tout cela n’avait pas eu lieu pour ne pas troubler les jeunes générations ? Au contraire, faut-il entretenir la mémoire de l’histoire et organiser des processus d’aveu et de réparation, donc de réconciliation ? Lire la suite

  p. 197-198

Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange (dir.) : Mondes rebelles, l’encyclopédie des conflits  ; (édition revue et augmentée) Éditions Michallon, 1999 ; 1 561 pages - Michel Klen

Les deux premiers tomes de Mondes rebelles publiés à la fin de l’année 1996 ont connu un gros succès en raison de la mine d’informations qu’ils recèlent. Le premier ouvrage était consacré aux conflits dans les Amériques et en Afrique ; le deuxième à ceux en Asie, au Maghreb, au Proche-Orient et en Europe. Leurs auteurs nous proposent aujourd’hui une troisième édition « revue et augmentée ». Cette encyclopédie géopolitique présente les données détaillées des guerres civiles, des violences politiques, des mouvements de lutte armée, des groupes terroristes et des formations mafieuses qui perturbent actuellement la planète. L’analyse des enjeux et du rôle des acteurs complète les études consacrées aux différents pays. Lire la suite

  p. 198-200

Le 6 octobre 1973, une nouvelle guerre israélo-arabe embrase le Proche-Orient. Pour la première fois dans son histoire tourmentée, l’État hébreu est surpris par une attaque des armées égyptiennes et syriennes. « L’invincible » Tsahal, habituée aux succès faciles et rapides, est mise en difficulté, puis parvient à redresser une situation délicate après une manœuvre audacieuse d’encerclement de la 3e armée égyptienne. Trois semaines plus tard, les Américains et les Soviétiques réussissent à imposer un cessez-le-feu. Les données géostratégiques sont alors à nouveau bouleversées dans cette poudrière du globe. Lire la suite

  p. 200-200

Revue Défense Nationale - Juin 1999 - n° 610

Revue Défense Nationale - Juin 1999 - n° 610

Colloque organisé par la Fondation pour la recherche stratégique (FED-Crest), le Cercle de réflexion et d’études sur les problèmes internationaux (Crespi), et l’Institut de stratégie comparée (ISC) le 26 février 1999 au Sénat, Paris. Ce colloque s’est tenu avant les événements du Kosovo.

Le rôle et l’efficacité de la puissance aérienne ont été illustrés non seulement lors de la guerre du Golfe, mais dans beaucoup d’autres crises ou conflits contemporains. Des ouvrages, récemment publiés en France par l’Institut de stratégie comparée et la Fondation pour les études de défense, tels que La campagne aérienne de John Warden III ou La renaissance de la puissance aérienne stratégique d’Edward Luttwak, insistent sur le caractère décisif, dans de nombreuses circonstances,de cette puissance aérienne.

Dorénavant, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, il faut se garder d’extrapoler systématiquement vers l’avenir les enseignements du passé : pendant longtemps, les penseurs aériens se sont contentés de prolonger les théories des grands stratèges fondateurs comme Douhet.

Aujourd’hui, des théories nouvelles se sont fait jour qui ont été, au moins partiellement, validées par l’expérience, notamment pendant le conflit du Golfe : la situation géopolitique s’est considérablement modifiée, et la nature des opérations qu’ont à mener les forces armées revêt des formes très différentes, allant de la prévention des crises et des conflits aux opérations militaires proprement dites, y compris celles de rétablissement de la paix. Par ailleurs, les progrès technologiques donnent des capacités nouvelles aux moyens, aériens ou autres, qui contribuent à la puissance aérienne. ♦

Maurice Blin

Revue Défense Nationale - Juin 1999 - n° 610

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