Mars 1951 - n° 079

L'auteur revient sur l'article intitulé « Des chars ou des avions » publié en juillet 1950. Il revient sur les leçons de la guerre de Corée en faisant le parallèle entre les offensives victorieuses sino-coréennes avec celle du Corps expéditionnaire français en Italie. Pour lui, il ne faut clairement pas opposer chars et avions mais réfléchir plutôt à comment bien harmoniser les deux. Lire les premières lignes

  p. 263-269
  p. 270-279

La défense de l’Europe est, plus que jamais, à l’ordre du jour. Que de solutions offertes ! l’Elbe ou le Rhin ? Vingt, cinquante, soixante-quinze divisions ? les bases du raisonnement échappent souvent. Lire les premières lignes

  p. 280-291
  p. 292-302

Pour mieux comprendre l’évolution stratégique des récentes opérations militaires en Corée il nous paraît utile de faire une rapide analyse des caractères généraux de la stratégie péninsulaire et des applications qui en furent déjà faites en Corée même. Lire les premières lignes

  p. 303-317
  p. 318-325

Parmi les visiteurs du Musée du Louvre, qui admirent la Joconde, le Saint Jean et la Vierge aux Rochers, combien y en a-t-il qui imaginent que cet incomparable artiste considérait son œuvre peinte comme la moins importante part de ce qu’il a réalisé, et surtout de ce qu’il a rêvé de réaliser dans le cours de sa vie ? À nous, Léonard de Vinci apparaît comme un homme aux curiosités inépuisables, plongé dans des recherches sans fin, s’appliquant à l’étude de toutes les sciences, anatomie, hydraulique, astronomie, énergétique, et qui, tout occupé qu’il était à fabriquer des outils magnifiques et singuliers, à lire des traités de sciences ou de philosophie, trouvait encore le temps de peindre ces chefs-d’œuvre, les seules choses qui subsistent, d’ailleurs, de toutes les activités dans lesquelles s’est épanouie et éparpillée cette extraordinaire existence. Lire les premières lignes

  p. 326-341
  p. 342-354

Chroniques

  p. 355-359
  p. 360-364
  p. 365-369
  p. 369-373
  p. 373-378

Nous avons, dans notre chronique d’octobre 1950, rendu compte de la création de l’Union européenne de paiements (UEP). On sait que cet organisme, fondé par les pays membres de l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) et avec l’appui des États-Unis, a pour objet de rendre interconvertibles les monnaies européennes. Ainsi, chaque pays européen n’a plus à se préoccuper que de son solde global envers toute l’Europe occidentale et n’a plus à rechercher l’équilibre de ses échanges avec chacun de ses coéchangistes. Lire la suite

  p. 378-380

Bibliographie

Georges Yver : Correspondance du maréchal Valée  ; Éditions Larose, 1950 ; 467 pages - B.

Ce très intéressant ouvrage de près de 500 pages fait partie de la collection des Documents inédits sur l’Histoire de l’Algérie que publie le Gouvernement général. Lire la suite

  p. 381-382

Robert J. Casey : La guerre sous-marine au Pacifique  ; Éditions Arthaud, 1949 ; 300 pages - Edmond Delage

Cet ouvrage américain donne, dans sa préface, un tableau d’ensemble, très clair, des opérations navales dans le Pacifique depuis l’attaque de Pearl Harbour jusqu’à la fin de 1944. Le texte lui-même est plutôt l’œuvre d’un journaliste que d’un historien, mais il est extrêmement vivant, humoristique et évocateur. C’est ainsi que l’auteur écrit, par exemple : « Le plus difficile devant Guadalcanal était de trouver une place pour son sous-marin. Il y en avait tant dans les parages que l’attribution des secteurs était faite (du moins en étions-nous convaincus), non seulement en surface, mais aussi en profondeur. Le jour, les Japs venaient couler nos navires. La nuit, nous allions torpiller les leurs. Cette sorte de gentleman’s agreement évitait une foule d’ennuis. Évidemment nous nous rencontrions parfois sans le faire exprès, et nous nous envoyions mutuellement par le fond, ou plutôt ils tentaient tandis que nous le réussissions car nous leur étions incontestablement supérieurs dans ce genre de sport ».

  p. 382-382

Helen Liddell, Edmond Vermeil et Bogdan Suchodolski/Percy W. Bidwell, R.G. Hawtrey, Tadeusz Lychowski et Jacques van Helmont : Education in Occupied Germany / Germany’s Contribution to European Economic Life  ; Centre d’études de Politique étrangère, Éditions Marcel Rivière, 1949 ; 148 et 147 pages - Edmond Delage

La librairie Marcel Rivière nous fait parvenir deux des quatre tomes qu’elle consacre aux problèmes allemands. Ils sont extrêmement intéressants, bien que parfois déjà dépassés par les événements. Notons, parmi ces articles, ceux consacrés par J. van Helmont et R.G. Hawtrey au rôle éventuel de l’Allemagne dans la restauration économique de l’Europe, et ceux rédigés par Edmond Vermiel sur la rééducation des Allemands, particulièrement en zone française. L’éminent professeur à la Sorbonne y témoigne, une fois de plus, de sa connaissance profonde de l’âme germanique et de l’histoire d’Allemagne la plus récente.

  p. 382-382

Amiral Richard Byrd : Mes explorations  ; Éditions Pierre Ducray, 1950 ; 269 pages - Edmond Delage

C’est un livre passionnant pour tous, grands et petits, que celui de l’amiral Byrd, car il contient de magnifiques leçons d’énergie. On y verra à quelles difficultés presque surhumaines dut faire face, dans toutes ses expéditions, le génial entraîneur d’hommes. Elles ne sont pas épargnées non plus à ses émules, qu’ils s’appellent Nanson, Amundsen ou que ce soient les huit jeunes Français qui, aujourd’hui, sont installés, pour quatorze mois, à 3 300 mètres, au centre même de la calotte glaciaire du Groenland.

  p. 382-382

William-D. Leahy : J’étais là  ; Éditions Plon, 1950 ; 578 pages - Edmond Delage

La figure de l’amiral William Daniel Leahy est bien connue en France. Né le 6 mai 1875, il parcourut d’abord une brillante carrière maritime qu’il termina comme commandant en chef des Forces navales et chef des opérations navales. Se retraite fut peut-être plus active encore. Ami du président Roosevelt, il fut nommé gouverneur de Porto-Rico, puis expédié à Vichy comme ambassadeur où il séjourna jusqu’en 1942. Enfin, de 1942 à 1947, il fut chef d’État-major personnel des deux présidents Roosevelt et Truman. Lire la suite

  p. 383-383

Pierre Rousseau : L’énergie  ; Librairie Fayard, 1950 ; 371 pages - Henry Freydenberg

M. Pierre Rousseau, qui a déjà publié plusieurs livres intéressants, donne aujourd’hui une histoire de l’énergie à travers les âges. Son exposé du progrès aux XVIIIe et XIXe siècles est saisissant et les quelques anecdotes qu’il rapporte introduisent un peu de fantaisie dans un exposé qui pourrait être assez aride. Les conquêtes récentes de la science et de ses applications mettent en vedette la nécessité de l’équipe « savants et ingénieurs ». Enfin, les anticipations sur l’énergie atomique, si prometteuses qu’elles soient, ne le détournent pas des normes actuelles et d’un emploi raisonné des sources d’énergie qui ont fait leurs preuves. Cet ouvrage de vulgarisation est fort suggestif : il mérite d’être lu.

  p. 383-383

Gonzague de Reynold : Le Monde barbare. T. I : Les Celtes. La formation de l’Europe  ; Éditions Egloff, 1949 ; 276 pages - Edmond Delage

Dans la série qu’il consacre à la formation de l’Europe, le grand historien suisse Gonzague de Reynold donne, en moins de 300 pages, une vue d’ensemble sur le Monde barbare et sa fusion avec le Monde antique. C’est une somme énorme de documents et de réflexions qui est ici présentée sous une forme aussi simple que possible mais extrêmement élégante. Lire la suite

  p. 383-384

Pierre Lafue : Histoire de l’Allemagne  ; Éditions Flammarion, 1950 ; 537 pages - J. D.

Les études sur la mystérieuse Allemagne se multiplient. De son passé on cherche à prévoir son avenir. Le livre de Pierre Lafue répond à cette commune préoccupation. Il a le grand mérite de présenter avec simplicité et clarté, en 587 pages, une histoire infiniment complexe. Ce centre européen, lieu de rencontre de Celtes, de Germains et de Slaves, offre à travers les siècles les formes politiques les plus diverses. Pour les présenter d’une façon très vivante, l’auteur de cet ouvrage, sans négliger les observations de détails, sait arrêter notre attention sur les figures les plus frappantes de cet empire millénaire aujourd’hui détruit. Charlemagne, Frédéric Barberousse, Luther, Frédéric II, Bismarck, Hitler, ce sont là des forces agissantes d’un peuple en constante transformation. Lire la suite

  p. 384-384

Henri Blet : France d’Outre-mer  ; Éditions Arthaud, 1950 ; 330 pages - Edmond Delage

C’est une excellente synthèse que vient de publier M. Henri Blet sur l’histoire de la colonisation française. Le lecteur y trouvera tout ce qu’un Français cultivé peut désirer connaître de ce sujet vital. Tout d’abord, un vaste exposé objectif, mais réconfortant, de la politique coloniale de la IIIe République, un chapitre très suggestif sur le gouvernement des colonies et l’opinion publique, puis une série d’études sur l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Sahara, l’Afrique occidentale, etc. Le chapitre le plus utile sera peut-être celui où sont traitées les questions de l’organisation administrative, celle des rapports des colonies et de la métropole. Mais on peut regretter que cet ouvrage s’arrête à la veille de la dernière guerre et que certaines statistiques soient trop anciennes pour pouvoir rester valables. On consultera avec fruit d’excellentes bibliographies et deux tables, extrêmement riches, des noms de lieux et des noms de personnes.

  p. 384-384

Jean Albert-Sorel : Histoire de France et d’Angleterre  ; Éditions françaises d’Amsterdam, 1950 ; 569 pages - J. D.

Voilà un beau livre d’histoire, inspiré par un sentiment d’humanité, guidé par un souci de vérité, documenté, vivant, passionnant par les problèmes qu’il soulève. Ils sont d’une telle actualité ! Il est bien vrai, tous les documents le prouvent, que Hitler, en cherchant la collaboration de la France, a voulu l’entraîner contre l’Angleterre ; il est bien vrai qu’il a aussi espéré signer une paix avec l’Angleterre aux dépens de la France. Il a compté sur l’antagonisme entre les deux Nations. L’histoire semblait justifier ses vues. Le livre de Jean Albert-Sorel prouve que ces vues étaient courtes. La France et l’Angleterre ont été rivales pour des raisons géographiques, politiques, économiques. Aux querelles des dynasties ont succédé celles des peuples. Mais ces deux peuples ont été rapprochés peu à peu par une entente que la réalité imposait. Et voici que cette entente est devenue une alliance de laquelle devrait sortir la nouvelle Europe. Lire la suite

  p. 385-385

Pierre Lelièvre : La vie des cités  ; Éditions Bourrelier, 1950 ; 127 pages - Edmond Delage

C’est une excellente synthèse que nous donne le savant inspecteur général des Bibliothèques sur un sujet essentiel de l’histoire des civilisations antique et moderne. Nous y voyons, illustré par de très nombreux croquis et de fréquentes photographies, décrits tous les principaux types de villes dans les différents pays civilisés, anciens et modernes. La cité est comme le reflet de la culture à laquelle elle appartient et, à ce titre, elle a subi, au cours des âges, dans sa formation et son développement, l’influence très importante d’un des phénomènes malheureusement essentiels de toute époque : la guerre. Le chapitre sur la Guerre, l’Urbanisme et la Reconstruction intéressera particulièrement, croyons-nous, les lecteurs de cette Revue.

  p. 385-385

Revue Défense Nationale - Mars 1951 - n° 079

Revue Défense Nationale - Mars 1951 - n° 079

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Mars 1951 - n° 079

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